Le président de la Confédération Africaine de Football (CAF), Patrice Motsepe, est en Côte d’Ivoire pour le début de la CAN 2023. Après l’édition dernière au Cameroun marquée par quelques taches noires, notamment sur la sécurité, le Sud-Africain se dit satisfait de l’organisation ivoirienne.
Après avoir accueilli la Coupe d’Afrique des Nations en 1984, la Côte d’Ivoire est l’hôte de la compétition cette année. Initialement prévue l’année dernière, la grande messe du football, reprogrammée cet hiver en raison de préoccupations météorologiques, débutera ce samedi 13 janvier 2024. À quelques heures du coup d’envoi, le président de la CAF, Patrice Motsepe, a partagé ses impressions lors d’une conférence de presse ce vendredi. Témoin de l’organisation de l’édition au Cameroun, le successeur d’Issa Hayatou s’est dit ravi du déroulement actuel des événements en terre ivoirienne.
Motsepe satisfait de la Côte d’Ivoire
Plus particulièrement sur la question sécuritaire, où le Cameroun a connu des difficultés lors de la 33e édition de la CAN, Patrice Motsepe est rassuré par les mesures prises par la Côte d’Ivoire, qui ne ménage pas ses efforts dans l’organisation de la CAN 2023. « Je suis satisfait des mesures appropriées qui ont été prises pour s’assurer que nous allons éviter l’expérience douloureuse que nous avons eue au Cameroun », a déclaré le président de la Confédération africaine de football (CAF) lors d’une longue conférence de presse, à Abidjan, comme relayé par RMC Sport.
On se rappelle qu’à la CAN 2021, jouée en 2022 au Cameroun, huit personnes ont perdu la vie dans une bousculade aux portes du stade d’Olembé, au nord de Yaoundé, lors du huitième de finale entre le Cameroun et les Comores. Pour expliquer cette tragique situation, le ministère des sports camerounais évoquait une imprudence humaine et une ouverture « imprudente » d’une porte par les forces de sécurité « face à une marée humaine ».
Les gros couacs dans l’organisation camerounaise
Narcisse Mouelle Kombi pointait un manque d’effectif au niveau du personnel de la sécurité qui a conduit à cette tragique incidence, faisant également une trentaine de blessés. À l’époque, Patrice Motsepe critiquait sévèrement l’organisation camerounaise qu’il a jugée inacceptable. « Si cette porte avait été ouverte comme elle aurait dû l’être, nous n’aurions pas eu le problème que nous avons à présent, ces pertes de vie. Qui a fermé cette porte? Qui est responsable de cette porte?« , avait-il fustigé devant la presse.
Quelques mois après ce moment douloureux, le patron de la CAF a une nouvelle fois évoqué ce moment tragique qu’il ne pense pas revivre en Côte d’Ivoire à la CAN 2023. « L’accident au Cameroun était tout à fait évitable« , a reconnu Patrice Motsepe. Pour le président de la CAF, à la tête de l’instance africaine du football depuis 2021, une grande organisation est nécessaire pour propulser l’Afrique sur la scène mondiale. « Notre objectif est de faire du football africain un football de classe mondiale », a lancé Motsepe.
Près de 898 milliards de F CFA pour la CAN 2023
Il faut le dire, la Côte d’Ivoire marque des points avec son organisation. Avec ses stades flambants neufs et l’effervescence dans le pays, le pays de Didier Drogba est très bien parti pour laisser une empreinte indélébile. Pour l’instant, les équipes qualifiées pour la 34e édition de la CAN sont accueillies en fanfare et mises dans les conditions idoines pour donner le meilleur d’elles-mêmes.
En matière de sécurité, les autorités ivoiriennes ont affirmé être prêtes, mobilisant plus de 17 000 membres des forces de l’ordre pour assurer le bon déroulement de la compétition. Le gouvernement ivoirien a également investi près de 1,5 milliard de dollars (environ 898 milliards de F CFA) dans divers projets d’infrastructures, dont la construction du stade d’Ebimpé (capacité de 60 000 spectateurs) en périphérie d’Abidjan. Ce stade est destiné à accueillir le match d’ouverture entre la Côte d’Ivoire et la Guinée-Bissau ce samedi, ainsi que la finale prévue le 11 février.
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