TUNIS (Tunisie) – Lorsque Sami Belgharek n’officie pas de matchs de basket-ball dans sa Tunisie natale ou à travers le continent africain, il peut s’occuper des plus vulnérables.
À tel point qu’avec la vague actuelle de la pandémie de la maladie à coronavirus COVID-19, et la décision du gouvernement tunisien d’imposer un confinement national de quatre semaines jusqu’au 19 avril pour tenter de limiter la propagation du virus, l’arbitre de 49 ans a rejoint la ligne de front contre le COVID – 19.
Et avec l’arrêt de toutes les activités de basket-ball à travers le monde, Belgharek consacre la majeure partie de son temps à sa fonction de superviseur dans une Maison de Retraite à Tunis.
[totalpoll id= »794558″]« En ces temps difficiles, nos patients ont plus que jamais besoin de notre aide, notamment parce que la plupart d’entre eux n’ont pas de parents qui pourraient s’occuper d’eux et qu’ils n’ont pas de visiteurs », a expliqué l’arbitre international à FIBA.basketball.
Selon les chiffres officiels, la Tunisie enregistre plus de 700 cas confirmés de contamination et plus de 30 décès liés au COVID-19
Belgharek, qui a débuté sa carrière d’arbitre de basket-ball en 1993 et a eu sa première désignation internationale en 2005, qualifie la lutte contre le COVID-19 de plus qu’indispensable et nécessite plus d’engagement.
« Ce virus doit être pris au sérieux et mon rôle en tant que superviseur de cette maison de retraite est de sensibiliser sur la gravité de ce virus sans stress ni panique. Nous expliquons – non seulement à nos patients – mais à tout le monde qu’il est important de suivre les règles d’hygiène instaurées par les autorités sanitaires « , a souligné Belgharek.
« Ici, nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour aider les personnes âgées et les tenir informées des meilleures pratiques contre cette pandémie, et nous espérons que nous réussirons », a-t-il ajouté.
Sami Belgharek a officié son premier match de FIBA AfroBasket en 2013 en Cote d’Ivoire
Même si Belgharek aime son rôle dans cette maison de retraite, et la prise en charge des personnes vulnérables, il insiste sur le fait qu’il est impatient de retourner sur les parquets de basket-ball même si en décembre prochain, il aura 50 ans l’âge limite pour arbitrer.
Mais étant donné que le basket-ball est confronté à l’incertitude quant à son retour à la normalité, il dit ne pas savoir ce que l’avenir lui réserve bien qu’il reste physiquement et mentalement préparé pour un retour.
C’est une séance d’entrainement d’une heure que Belgharek a interrompu pour exprimer ses sentiments : « Ce n’est pas comme cela que j’espérais terminer ma carrière d’arbitre », a-t-il déclaré.
« Je rêvais d’avoir une saison d’adieu mémorable, mais la pandémie du coronavirus est venue et cela complique les choses pour les arbitres qui sont dans ma situation. »
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