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L’Égyptienne Soraya Mohamed résolument tournée vers le futur

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LE CAIRE (Égypte) – Soraya Mohamed incarne le basket féminin en Égypte. Elle est la Cléopâtre des temps modernes, un statut qu’elle doit à ses exploits sur les terrains, ceux qui ont permis aux Égyptiennes de retrouver leur place à la table des grandes.

C’est une jeune femme qui travaille inlassablement, que rien n’arrête et qui affiche en toute circonstance une attitude irréprochable, toujours prête à tout donner pour les équipes dans lesquelles elle évolue – l’équipe nationale d’Égypte et Al Ahly.

Son chemin semble tout tracé. Son énergie, sa persévérance et son désir sont autant de sources d’inspiration pour ses coéquipières. Elles partagent cette passion et ensemble, elles visent l’or. Oui, elles visent la lune, car en cas d’échec, elles tomberont au pire parmi les étoiles.

« DEPUIS CE TOURNOI (FIBA WOMEN’S AFROBASKET 2019), JE PENSE QUE NOUS AVONS BEAUCOUP PROGRESSÉ ET AINSI, LORS DE LA PROCHAINE ÉDITION, NOUS SERONS PLUS À MÊME DE GÉRER LA PRESSION INDÉPENDAMMENT DE L’IMPORTANCE DE L’ENJEU. »– Mohamed

L’Égypte est passée tout près d’une qualification pour les demi-finales du FIBA Women’s AfroBasket 2019, mais elle a dû s’avouer vaincue face à la puissance du Mozambique (80-66), manquant ainsi de se hisser dans le dernier carré.

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Toutefois, elles ont fait fort en huitièmes de finale en s’imposant contre le Cameroun 68-63, après avoir compté jusqu’à 18 points de retard en première mi-temps. Cette force mentale qui leur a permis de ne jamais abandonner et d’effacer ce retard a d’ailleurs valu aux Égyptiennes une ovation en fin de rencontre, de quoi insuffler à Mohamed et à ses coéquipières la volonté d’atteindre des objectifs de plus en plus élevés à l’échelle continentale.

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La joueuse de 24 ans confie à FIBA.basketball : « Nous avons réalisé un match extraordinaire contre le Cameroun, avec à la clé un succès qui nous a ouvert les portes des quarts de finale. Nous étions menées de 18 points, mais nous avions trouvé les ressources mentales nécessaires pour recouvrir nos esprits en fin de 3e quart-temps et aller chercher cette victoire. »

« Nous avons réussi une formidable performance lors de ce match et nous avons prouvé à tout le monde qu’il faut compter avec la sélection égyptienne et que nous méritons de faire partie des quatre meilleures nations d’Afrique. À l’issue de cette partie, nous nous sommes jurées de ne plus accepter d’être considérées au-delà des quatre meilleures équipes nationales féminines du continent. »

« Ensuite, dans les matchs de classement 5-8, nous avons perdu contre l’Angola dans les 4 dernières secondes. C’est vraiment une équipe fantastique et elle était championne d’Afrique en 2013. Pour nous, le fait de lui avoir tenu tête signifie énormément. Depuis ce tournoi, je pense que nous avons beaucoup progressé et ainsi, lors de la prochaine édition, nous serons plus à même de gérer la pression indépendamment de l’importance de l’enjeu. »

Mohamed a fini meilleure marqueuse de l’événement avec 85 points et l’Égypte est également repartie avec le trophée du fair-play.

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Avec tout cela en tête, Mohamed et ses coéquipières sont convaincues que l’édition de 2021 leur offrira une opportunité de grimper encore davantage dans la hiérarchie continentale.

Le meilleur résultat de l’Égypte dans cette compétition date de 1977, lorsqu’elle a pris le second rang derrière le Sénégal, à Dakar. Trois ans plus tôt, elle était montée sur la 3e marche du podium à Tunis (Tunisie).

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« À l’heure actuelle, il y a de nombreuses jeunes Égyptiennes qui jouent aux USA. Bien sûr que c’est un avantage pour la sélection nationale. Cela permettra certainement d’obtenir de meilleurs résultats lors du tournoi de l’an prochain. »

« Toutes celles qui étaient présentes l’année dernière sont de bonnes joueuses. Toutefois, j’estime qu’en ajoutant celles qui ont du succès aux USA, nous pouvons gagner en profondeur. »

L’Égypte a fréquemment été un peu légère sous les paniers et à Dakar, elle a perdu la bataille des rebonds à chacun de ses six matchs – un compartiment du jeu qu’elle devra impérativement améliorer dans le futur.

Malgré le fait d’avoir raté une place dans le Top 6 qui lui aurait permis de se qualifier pour un Tournoi de pré-Qualification Olympique Féminin FIBA au Mozambique, avec comme enjeu une place dans le Tournoi de Qualification Olympique Féminin FIBA en Serbie, l’Égypte n’a rien perdu de son ambition.

En effet, quelques temps plus tard, l’équipe féminine d’Égypte de 3×3, composée de Mohamed, Hala Elshaarawy et Nouralla Abdelalim, a participé à la FIBA 3×3 Africa Cup en Ouganda et c’est avec le tout premier titre continental d’une sélection féminine égyptienne qu’elle a conclu l’événement.

Ce triomphe a encore davantage mis en lumière le renouveau du basket féminin égyptien et ce genre de succès ne fait que de renforcer les convictions de Mohamed et de ses coéquipières, pour qui rien n’est désormais plus impossible.

Pour couronner l’année 2019, le trio a conduit son club d’Al Ahly à la 3e place de la FIBA Africa Women’s Champions Cup 2019.

« Comme joueuse d’Al Ahly, je suis très fière du parcours réussi à la FIBA Africa Women’s Champions Cup, mais ce n’était pas notre objectif. C’était la première fois que nous participions à ce tournoi et nous avons été très performantes. Nous avons malheureusement perdu notre demi-finale dans les 2 dernières secondes du match et nous avons dû nous contenter du 3e rang final. »

« Nous étions heureuses, mais nous voulions faire mieux. Nous avons retiré énormément de positif de cette expérience. Tout d’abord, nous avons affronté de nombreuses équipes de nationalités différentes. Ensuite, et c’est le plus important, nous nous sommes endurcies mentalement, surtout grâce à cette demi-finale. »

Pour Mohamed, ce serait une erreur de ne pas vouloir voir grand pour l’Égypte et son club d’Al Ahly, quand bien même tout est en suspens à cause de la pandémie actuelle.

« Le basket me manque terriblement, mais d’un autre côté, cela me permet de passer du bon temps avec ma famille, ce qui me réjouit évidemment. J’ai aussi plus de temps pour lire et regarder des films, tout en m’astreignant à des séances d’entraînement individuelles. »

À une année et demie du début du FIBA Women’s AfroBasket 2021, Mohamed et l’Égypte se sont promises d’être plus affûtées que jamais pour cette échéance.

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