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US Open : Nadal n’est pas sûr d’aller défendre son titre

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La participation de Rafael Nadal à l’US Open (31 août-13 septembre) est de plus en plus incertaine, aux dires de son oncle Toni Nadal.

New York, l’île de Manhattan, les échoppes de Williamsburg, l’incessant vacarme des sirènes, l’odeur des hot dog au coin de la rue. De quoi donner envie d’y aller un jour, c’est certain. Mais pour Rafael Nadal, le charme de la mégalopole américaine n’opère pas en 2020. Pandémie de coronavirus oblige, le Majorquin se verrait bien passer la fin de l’été ailleurs, US Open ou pas.

Roi de la terre battue parisienne, Nadal n’est pourtant pas un étranger à New York. Pour preuve il compte quatre US Open à son palmarès (2010, 2013, 2017 et 2019). Il est tenant du titre et sa finale homérique face à Daniil Medvedev l’an dernier est encore dans tous les esprits. Bref, New York et Nadal, ça devrait matcher. D’autant plus qu’on voit mal le n°2 mondial ne pas défendre un titre s’il est en pleine possession de ses moyens.

Sauf que le calendrier mis au point pour la reprise de la compétition après cinq mois de pause forcée à cause du Covid-19 est intenable. Toni Nadal, oncle et ex-coach de « Rafa », l’a confirmé à ESPN. « Je ne sais pas s’il ira à l’US Open. J’en ai discuté avec lui et il doutait de sa présence. Il m’a parlé du calendrier qui me semble mauvais parce qu’il est presque irréalisable pour les joueurs expérimentés comme lui, Djokovic ou Federer. »

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Un calendrier titanesque

De fait, seul un titan pourrait enchaîner en six semaines trois Masters 1000 (Cincinnati, Madrid, Rome) et deux tournois du Grand Chelem (US Open, Roland-Garros). Surtout après une longue pause où même s’entraîner aura été compliqué, et sans rythme de compétition dans les jambes. Sans compter les restrictions de voyage avec des pays qui ferment leurs frontières. Comment envisager d’aller jouer l’US Open si l’Europe n’accepte plus l’arrivée de voyageurs en provenance des États-Unis ? Surtout si on est le meilleur joueur du monde sur terre battue. Il est tout à fait envisageable que les Américains choisissent Cincinnati (délocalisé à New York) et l’US Open, alors que le gros des joueurs européens favorisera Madrid, Rome et Roland-Garros.

Limiter la casse au niveau des points ATP

Le problème étant l’attribution des points par l’ATP. Rafael Nadal est confronté à une situation intenable. Il devrait défendre ses titres à l’US Open et à Roland-Garros en quelques semaines. Même pour lui, c’est beaucoup. Mais devoir renoncer à la manne de points que représente un bon résultat en Grand Chelem ne doit pas l’enchanter.

« C’est très bien qu’il y ait beaucoup de tournois, mais il faut revoir exceptionnellement l’attribution des points, parce que jouer toutes les semaines, ce ne sera pas possible », expose l’oncle Toni. Tenant du titre à l’US Open, à Roland-Garros, à Rome et demi-finaliste à Madrid, Nadal doit défendre en un peu plus d’un mois 5360 points (il en compte actuellement 9850). Mission impossible.

Il serait donc logique qu’il zappe l’US Open, un tournoi qui sera organisé dans des conditions bien particulières, et qu’il se focalise sur la terre battue européenne, meilleur moyen de limiter la casse.

Pour le Grand Chelem américain, déjà privé d’un Roger Federer forfait jusqu’à la fin de la saison, ce serait un nouveau coup dur.

 

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