La sensation de l’Euro, Lamine Yamal, célèbre son anniversaire avec MARCA et un rêve en tête : devenir champion d’Europe à 17 ans et un jour.
Le phénomène de l’Euro regarde autour de lui avec timidité, typique d’un jeune de 17 ans qui a stupéfié le monde par ses compétences sur le terrain. Ce qui est encore une légère gêne face aux médias se transforme en assurance sur le terrain, une audace mêlée de maturité dans ses choix, ce qui fait qu’avant même la finale de l’Euro, il attire autant l’attention que Rodri ou Harry Kane.
En mars, Lamine Yamal s’est assis avec MARCA pour sa première interview approfondie. Maintenant, il le fait avant un match qui va paralyser le monde : la finale de l’Euro qui pourrait couronner le plus jeune champion depuis la création de la compétition en 1960.
QUESTION : En mars, avant les matchs amicaux contre la Colombie et le Brésil, tu nous disais qu’on verrait bien ce qui se passerait en parlant de l’Euro.
RÉPONSE : Bien sûr, car l’idée est la même. Penser au prochain match. Nous savions que la confiance que nous avions en notre capacité à bien faire les choses était fondée. Nous sommes très contents de la façon dont les choses se sont déroulées.
Q : Et sur le plan personnel ?
R : Eh bien, j’ai beaucoup changé, tant en tant que personne que dans ma manière de jouer. J’ai gagné en confiance en moi, physiquement aussi… Je suis très content du changement que j’ai opéré.
Q : Combien de fois t’a-t-on envoyé la vidéo du but contre la France ?
R : Beaucoup, vraiment. On aurait dit que je ne l’avais pas marqué ou que je ne l’avais pas vu ! Tous ces messages de soutien me rendent très heureux. On m’a envoyé le but tellement de fois que j’avais l’impression qu’il n’était pas à moi.
Q : Peux-tu nous raconter ce moment ?
R : Dani récupère le ballon, fixe le défenseur central et le passe à Álvaro, mais il ne l’attrape pas. Le ballon me revient, j’essaie de fixer mon adversaire et je tire en visant la lucarne. Et c’est un but.
Q : Savais-tu que c’était un but avant que le ballon ne rentre ?
R : Oui. Il y a une photo où l’on me voit déjà courir après avoir frappé. Quand tu frappes comme ça, tu sais que c’est un but ou que ce sera très proche. Je commence déjà à courir après mon tir parce que je savais que ce serait un but.
Q : Qu’est-ce qui t’a poussé à tirer plutôt que de choisir une autre option ?
R : C’est le moment où tu vois qu’il y a beaucoup d’espace, tu lèves la tête et tu vois le but. Tu comprends que tu peux le faire. Et j’ai eu la chance que ce soit un but.
Q : Et en plus, c’était face à Rabiot, le joueur qui avait dit en parlant de toi que pour atteindre la finale, tu devais encore prouver des choses.
R : On ne pense pas à ces choses-là et on ne fait pas attention à qui est devant. Ce qui comptait, c’était de passer et d’aider l’équipe. Rien de plus. Je n’y ai pas accordé d’importance.
Q : Comment as-tu reçu le message de Rabiot ?
R : Ce qu’il a dit en conférence de presse, tout simplement. Moi, ce que j’ai essayé de faire, c’est de me concentrer sur le match et d’atteindre la finale. Et nous y sommes parvenus.
Q : Comment vois-tu le match de dimanche ?
R : Une finale de rêve, surtout contre l’Angleterre. Tout le monde veut jouer des matchs comme celui-là. Maintenant, nous voulons que la coupe revienne en Espagne.
P : Carvajal ne cesse de dire à Rodri de signer pour le Real Madrid, te l’a-t-il dit aussi ?
R : Non, non, moi c’est Barcelone pour toujours.
P : À 16 ans, qui t’a demandé ton maillot pendant l’Euro ?
R : Mbappé me l’a demandé, enfin un intendant dans le vestiaire. Et Chiesa le jour du match contre l’Italie. Les intendants me disent qui veut le maillot. Si Mbappé me le demande, je le lui donne [il rit]. Pas de problème. Je ne sais pas combien de maillots j’ai. Quand nous avons gagné contre la France, je pensais à la finale, tu es tellement excité que tu n’y penses pas.
Mbappé m’a demandé mon maillot.
P : Qu’as-tu demandé comme cadeau d’anniversaire ?
R : J’ai dit à ma mère que si nous gagnons, je ne veux rien comme cadeau. Je veux juste le célébrer à Madrid avec les coéquipiers. C’est tout. Ça peut être une folie avec les gens. Depuis l’aéroport, tout le monde sera en folie ! Nous arriverons avec une euphorie incroyable. Gagner une Eurocopa est quelque chose de fou, cela ne se fait pas depuis 2012.
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