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« Santi Cazorla, je jouais avec lui sur la Playstation quand il jouait à Arsenal !» Karl Toko Ekambi

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L’attaquant des Lions Indomptables est sur une performance exceptionnelle depuis son arrivée chez les sous-marins jaune. Il affiche 12 rencontres disputées pour 5 réalisations et 2 passes décisives. Dans le cadre d’une interview accordée à So Foot,il revient sur les détails de sa performance.

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Salut Karl ! Depuis le début du championnat, Villarreal semble avoir bien appris de sa saison passée. Qu’est-ce qui a changé au sein de l’équipe ?
Au-delà de notre groupe de qualité et des joueurs qui le composent, nous avons pris conscience que cela ne suffisait pas pour enchaîner les victoires. L’an passé, on travaillait très bien avec le ballon, mais nous ne savions pas comment nous comporter sans la possession de balle. Ce n’était pas une question de placement, c’était vraiment l’attitude sans ballon qui nous faisait défaut. Nous étions trop dilettantes et nous encaissions beaucoup de buts à cause de cela. Aujourd’hui, nous travaillons ensemble sur cette attitude à avoir tout le match, que le ballon nous appartienne ou non. Cela nous permet d’engranger beaucoup plus de points.

Est-ce que le fait d’avoir frôlé la relégation la saison dernière vous a apporté quelque chose ?
C’est une certitude. Nous avons connu une année de transition avec beaucoup de changements dans l’équipe et nous devions prendre nos marques. Mais en Liga, les adversaires ne te laissent pas de temps pour trouver des automatismes : ils sont prêts et ils ne te font pas de cadeaux. Cependant, tout n’est pas à jeter sur la saison dernière. Nous sommes parvenus à assurer le principal en championnat, mais je retiens aussi notre bon parcours en Coupe d’Europe. C’était une première expérience pour moi. Aller jusqu’en quarts de finale, cela reste une performance qui va nous servir à tous pour la suite.

De ton côté, tu frappes fort depuis un mois avec 5 buts sur tes 4 derniers matchs. Comment est-ce que tu expliques ta réussite sur le plan personnel ?
Au départ, il ne faut pas oublier que j’ai joué la Coupe d’Afrique cet été. Sans coupure, j’étais conscient que j’allais connaître un petit coup de mou en début de saison.

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« Sur mon premier but, je fais un appel depuis l’aile pour retrouver mon poste axial ensuite, c’est une variante possible dans notre système de jeu. Dans l’axe, c’est là que je m’épanouis le plus. »

Le club aussi était préparé à cela, donc il a fait en conséquence : j’ai effectué une préparation progressive pour revenir à un bon niveau et j’en récolte les bénéfices actuellement.

Ta connexion avec Gerard Moreno semble meilleure de jour en jour. Quelles sont vos méthodes pour obtenir d’aussi bons résultats ?
Avec Gerard, nos profils se marient bien. Depuis la pré-saison de l’année passée, j’ai tout de suite senti une bonne alchimie avec lui. Malheureusement, le mauvais déroulement de la saison a fait que nous n’avons pas pu être alignés ensemble, il fallait trouver la bonne formule. Aujourd’hui, nos efforts sont récompensés : je peux prendre la profondeur, mais je suis aussi capable de décrocher ou garder le ballon devant si cela est nécessaire pour aider les ailiers à organiser notre jeu. Gerard comprend tout cela et nos mouvements sont coordonnés : quand je décroche, il prend la profondeur et inversement… Sans se regarder, nous parvenons à nous trouver. Typiquement, notre dernier match contre Alavés (victoire 4-1, N.D.L.R) résume bien notre entente. Sur mon premier but, je fais un appel depuis l’aile pour retrouver mon poste axial ensuite, c’est une variante possible dans notre système de jeu. Dans l’axe, c’est là que je m’épanouis le plus.

Cette célébration du boxeur, ça vient d’où ?
C’est un petit défi lancé avec mes potes d’enfance de Paris. Depuis que je suis tout petit, je ne fais que de me battre dans la vie comme dans le football. En Liga par exemple, c’était parfois difficile, car je ne démarrais pas tous les matchs en tant que titulaire. Ma dynamique actuelle prouve que je continue ce combat, et c’est un clin d’œil que je fais parce que je ne vais jamais rien lâcher. Cette célébration, c’est ma rage de vaincre.

Après plus d’un an à jouer en Liga, quelles différences peux-tu établir par rapport à la Ligue 1 ?
J’y vois une technique très élevée. Peu importe l’équipe et le classement où elle se situe.

« Santi Cazorla, je jouais avec lui sur la Playstation quand il jouait à Arsenal ! Je suis admiratif de sa réactivité et son coup d’œil. »

C’est une cadence difficile à maintenir parce que le match ne s’arrête jamais, il y a constamment du mouvement et les actions sont très souvent au sol. Si tu veux être bon en Liga, c’est obligatoire d’avoir un bon cardio et une bonne technique. La force physique, c’est secondaire car tu possèdes très peu de temps pour mettre des coups. Maintenant, le championnat de France m’a enseigné la vitesse, la puissance et la qualité de dribble. Si tu mélanges ces deux cultures, tu deviens un footballeur plus complet et cela me convient bien.

Dans le vestiaire, tu partages également ton quotidien avec Santi Cazorla. Quel effet cela fait de le voir tous les jours à l’entraînement ?
Honnêtement, c’est comme un rêve. Cela m’a fait énormément plaisir de le voir réintégrer le club de ses débuts, mais c’est aussi un honneur d’évoluer à ses côtés. Je ne vais pas te mentir : Santi, je jouais avec lui sur la Playstation quand il jouait à Arsenal ! Je suis admiratif de sa réactivité et son coup d’œil. Le fait qu’il soit ambidextre lui donne toujours un temps d’avance. Quand je le vois jouer, j’ai l’impression qu’il a 27 ans… Et puis sur l’aspect humain, c’est quelqu’un de vraiment incroyable. Il se comporte avec le groupe comme si on se connaissait depuis quinze ans… À titre personnel, il m’a vraiment aidé dans mon intégration. C’est un excellent joueur et un super mec.

Cette année, l’équipe bénéficie de l’arrivée de ton compatriote Zambo Anguissa. Comment est-ce que tu procèdes pour bien l’intégrer dans le vestiaire ?
Quand je suis arrivé l’an dernier, personne ne parlait français. Heureusement pour moi, j’ai une facilité à communiquer avec les gens. En trois mois, je savais parler espagnol, car c’est essentiel pour l’adaptation. Avec Zambo, je suis là pour qu’il puisse se confier, mais je pense qu’il va rapidement maîtriser la langue. Du moins, je l’espère, parce que je lui sers de traducteur en ce moment ! (Rires.) Cela lui permet de se sentir bien et d’avoir de l’aide pour se faire comprendre, ce que je n’avais pas.

Quel est ton objectif sur le plan personnel ?
J’ai commencé en National, puis je suis passé en Ligue 2 et en Ligue 1. Maintenant, je suis en Liga et je compte bien m’y imposer. Mon objectif, c’est de faire mieux que la saison dernière : j’avais marqué 10 buts en Liga et 18 buts toutes compétitions confondues. Je veux améliorer ce rendement, même si cette année, la Coupe d’Europe n’est pas là pour m’y aider.»

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