L’équipe de Jurgen Klopp a bien fait pendant l’absence forcée du Brésilien mais est passée à un autre niveau depuis son retour dans l’équipe
Pour la première fois depuis longtemps, Anfield se tut.
Liverpool était en croisière, 3-0 après une demi-heure et jouait avec liberté et fanfaronnade. Et puis Alisson Becker est descendu. C’était un incident inoffensif, le gardien de but se redressant brusquement après avoir pris un coup de pied de but devant le Kop.
Immédiatement, l’équipe médicale des Reds a été convoquée alors que le Brésilien agrippait l’arrière de sa jambe droite. Sur le banc, Adrian, signé plus tôt cette semaine, s’est préparé aux débuts les plus inattendus. Alisson a quitté le terrain pour une énorme ovation, mais dans une douleur et un inconfort évidents.
C’était en août et la saison de Premier League n’avait que 39 minutes. Liverpool battrait Norwich 4-1, mais l’ambiance était d’appréhension. Même Jurgen Klopp a admis que la blessure d’Alisson avait jeté «une grande ombre» sur la victoire de son équipe.
[totalpoll id= »794558″]Malgré les rumeurs habituelles sur les réseaux sociaux d’une rupture d’Achille, les scans révéleraient plutôt un muscle du mollet déchiré. Alisson ne jouerait plus avant le match nul 1-1 à Manchester United le 20 octobre.
C’est grâce à Adrian, et à l’éclat de cette équipe de Liverpool en général, qu’ils ont réussi à négocier cette période dans un tel style. Sans Alisson, les Reds ont remporté leurs sept matches de championnat, ont remporté la Super Coupe de l’UEFA et progressé en Coupe Carabao. Seul Napoli, en Ligue des champions, les a améliorés.
Depuis son retour, cependant, Liverpool est passé à la vitesse supérieure.
Ils sont maintenant champions du monde, dans les huitièmes de finale de la Ligue des champions et le cinquième tour de la FA Cup. Ils ont 22 points d’avance sur le sommet de la Premier League; ce match nul à Old Trafford reste la seule fois où ils ont perdu des points toute la saison.
Alisson, quant à lui, a souligné son statut de meilleur gardien de but de la ligue. Incroyablement, n’ayant gardé aucune feuille blanche avant le 7 décembre, il en a maintenant neuf, le plaçant au niveau du classement du Golden Glove avec Dean Henderson et Nick Pope.
Roberto Negrisolo, son ancien entraîneur à Roma, l’a décrit un jour comme « le Messi des gardiens de but », et il y a peu à Anfield qui ne seraient pas d’accord. Liverpool savait qu’Alisson était bon quand ils l’ont signé, mais sa forme depuis a fait exploser Klopp et son personnel.
« Il rend les choses difficiles plus faciles », déclare l’ancien gardien des Reds Chris Kirkland. «Tout ce qu’il fait est calme, sous contrôle. Il est certainement le meilleur du monde. »
Les médailles et les récompenses s’accumulent. Alisson a remporté la Ligue des champions en juin dernier et a poursuivi avec la Copa America six semaines plus tard. En août, il a été nommé gardien de but de la saison de la Ligue des champions de l’UEFA, et le mois suivant, il a reçu le prix du meilleur gardien de but de la FIFA. Il a terminé 2019 avec une performance clé lorsque Liverpool a remporté la Coupe du monde des clubs au Qatar.
« Tout ce dont vous avez besoin, c’est d’Alisson Becker », a plaisanté Klopp après la demi-finale de cette compétition, une victoire 2-1 contre la sélection mexicaine de Monterrey. Selon des sources, il est connu pour avoir chanté cette chanson, au rythme de Queen’s Radio Ga Ga, autour de Melwood.
Un coup d’œil aux statistiques montre à quel point l’influence d’Alisson a été importante. Les 65 millions de livres sterling (84 millions de dollars) que Liverpool a versés à la Roma pour le joueur de 27 ans en 2018 semblent déjà une bonne affaire. Peu importe les draps propres, regardez les chiffres sous-jacents.
Alisson, cette saison, affiche en moyenne 244 minutes par but encaissé – le meilleur de l’histoire de la Premier League. Il a sauvé 26 des 27 derniers tirs auxquels il a été confronté, seul Raul Jimenez, des Wolves, ayant réussi à le dépasser dans la ligue depuis le 23 novembre.
En termes de pourcentage d’économies, il éclipse simplement ses pairs. Alisson se situe à 86,96%, mieux qu’Ederson (66,15%), Kasper Schmeichel (71,43%), David De Gea (69,15%) et Kepa Arrizabalaga (55,56%).
Alisson a sauvé près de 77% des tirs qu’il a affrontés de l’intérieur de la surface cette saison – le chiffre d’Ederson, à titre de comparaison, est de 64,71%, tandis que celui de De Gea est de 60,32 – et il est, remarquablement, encore à battre de l’extérieur de la jusqu’à présent.
Impeccable avec ses mains, il est assez bon avec ses pieds aussi. Il a réalisé plus de passes la saison dernière que tout autre gardien de but de la Premier League, et cette fois-ci sa précision, 83,37%, n’est surpassée que par Ederson.
De plus, il a été impliqué dans l’accumulation de pas moins de cinq buts à Liverpool – le plus important étant d’aider le clinicien de Mohamed Salah contre Manchester United le mois dernier.
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