À 23 jours du coup d’envoi de la CAN 2023, la Fédération algérienne de football (FAF) se trouve confrontée à un défi de taille. L’instance dirigeante du football algérien a perdu son plus important sponsor.
La question se pose de savoir si la FAF a provoqué le départ du géant américain des boissons gazeuses, Coca-Cola, un partenaire historique de Dely Ibrahim et de la FIFA à l’échelle mondiale (notamment dans le classement FIFA).
Entre la Fédération Algérienne et Coca-Cola, c’est le divorce
À la recherche de fonds frais, l’organe fédéral a vu l’un de ses principaux partenaires s’éloigner (un contrat de 1,5 million de dollars par an, dont 125 000 dollars dédiés à l’organisation du tournoi Coca-Cola Cup pour les jeunes), en raison d’un non-respect de ses obligations contractuelles. Les relations étaient tendues.
En 2019, Coca-Cola avait décidé de maintenir la Fédération algérienne de football (FAF) comme son unique partenaire dans la zone Afrique du Nord. La société d’Atlanta avait renouvelé son partenariat jusqu’en mars 2023 et accepté de signer une prolongation de six mois.
[totalpoll id= »794558″]Cette dernière rallonge l’a finalement convaincue de mettre fin définitivement à sa relation avec la FAF. Un haut responsable de la firme, s’exprimant sous couvert d’anonymat dans les lignes de FootAfrique, regrette : « La Fédération ne prend même plus la peine d’envoyer des invitations pour les différents événements et matchs de la sélection algérienne, et encore moins pour les loges dans les stades ».
Avant même que la relation entre les deux partenaires ne se détériore, Coca-Cola avait demandé la tenue d’une réunion de travail entre son PDG et le président de la FAF. Cette rencontre n’a jamais eu lieu, car ni Charaf-Eddine Amara, ni Djahid Zefizef, et encore moins Walid Sadi n’ont jugé utile de rencontrer le PDG de Coca-Cola.
La Fédération algérienne a « ses solutions » !
L’actuel gestionnaire de la FAF, qui avait annoncé il y a exactement 90 jours sur les ondes de la radio nationale qu’il avait pratiquement finalisé l’arrivée, dans deux mois, d’une entreprise publique et d’une autre étatique comme partenaires de l’instance fédérale, n’a toujours pas fait d’annonce.
Le départ de Coca-Cola ne semble pas inquiéter outre mesure la FAF, qui s’est déjà mise en quête d’un partenaire « local » dans le secteur des boissons, même si cela implique de conclure un contrat nettement moins avantageux que celui de la firme américaine. À cet égard, la FAF a publié mercredi dernier un avis d’adjudication de ses droits marketing et de publicité, ouvert à tous les secteurs de l’activité économique, à l’exception des télécommunications mobiles, et ce, pour la période 2024 à 2026. Cet avis, pour le moins vague, ne révèle pratiquement rien des intentions de la FAF.
Apparemment, il ne comporte aucun cahier des charges et est ouvert à « tous les secteurs de l’activité économique », à l’exception de « la télécommunication Mobile », selon les termes de la FAF. De plus, il ne fixe aucun seuil minimum pour les soumissionnaires intéressés par la gestion des « droits marketing et publicitaires de la FAF et de ses équipes nationales de football ; droits marketing sur les événements institutionnels de la Fédération algérienne de football ».
Cela suggère que l’avis concerne aussi bien les acteurs économiques intéressés par un partenariat avec la FAF que les agences de communication, qu’elles détiennent ou non un portefeuille client susceptible de l’acquérir.
Selon des professionnels du secteur de la publicité consultés par Botola, l’avis d’adjudication publié par la FAF est manifestement mal rédigé. Néanmoins, il s’agit d’une formalité destinée à attirer de nouveaux partenaires. « Il n’est un secret pour personne dans notre secteur qu’une firme automobile deviendra incessamment le nouveau partenaire de la FAF, succédant à KIA. Cet avis vise simplement à officialiser les accords déjà en cours », explique un interlocuteur sous couvert d’anonymat et cité par Footafrique.
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