À deux jours du choc entre le Real Madrid et le FC Barcelone en finale de la Coupe du Roi, Carlo Ancelotti surprend par une déclaration honnête et rare. Conscient de la dynamique actuelle, l’entraîneur merengue reconnaît la supériorité des Blaugranas. Une sortie qui mêle lucidité, pression inversée et stratégie psychologique.
Le rendez-vous est fixé : ce samedi à Séville, le Real Madrid et le FC Barcelone s’affrontent pour le titre de la Coupe du Roi 2025. Un Clasico toujours bouillant, encore plus dans un contexte aussi tendu. Côté madrilène, les derniers résultats inquiètent. Sur les sept derniers matchs toutes compétitions confondues, les hommes de Carlo Ancelotti n’ont gagné que quatre fois, avec des prestations souvent poussives.
En face, le Barça d’Hansi Flick marche sur l’eau : une seule défaite sur ses 27 dernières rencontres, un collectif huilé, et une attaque en feu malgré les absences annoncées de Lewandowski et Balde. Face à cette dynamique contrastée, Ancelotti a choisi la franchise, à sa manière :
« Barcelone est plus fort que nous en ce moment », a-t-il affirmé en conférence de presse. Une déclaration rare dans la bouche d’un entraîneur du Real Madrid, où la culture de la gagne est presque une obligation identitaire. Mais à bien y regarder, le technicien italien ne se pose pas en victime : « Dire que le Real est un outsider est un peu exagéré. Une finale reste une finale, elle est toujours imprévisible. ». C’est une manière subtile de désamorcer la pression médiatique tout en plaçant Barcelone dans la position du favori… ce que Xavi ou Flick ne seront sans doute pas ravis d’entendre.
Si les chiffres sont en faveur des Catalans cette saison, l’histoire récente rappelle que le Real Madrid sait se transcender en finale. En 2011, déjà à Séville, Cristiano Ronaldo offrait le titre à son équipe (1-0 a.p.). En 2014, Gareth Bale ridiculisait Marc Bartra pour sceller un 2-1 mémorable. Ancelotti s’en souvient : il était déjà sur le banc cette année-là. Le message est clair : le Real Madrid ne perd jamais vraiment d’avance.
Les cartons reçus, des cicatrices à effacer
Mais les souvenirs récents sont douloureux. En Supercoupe d’Espagne, le Real Madrid avait été humilié 5-2 en finale. Plus tôt dans la saison, le Barça était venu corriger la Maison Blanche au Bernabeu 4-0. Deux résultats qui font tâche dans un vestiaire habitué à dominer les Clasicos. Ancelotti sait que ces défaites ont laissé des traces, mais il compte sur l’expérience de ses cadres – Modric, Valverde, Vinícius – pour transformer la frustration en motivation.
Hansi Flick, de son côté, avance avec confiance mais sans excès de certitude. Son groupe a été remanié et rajeuni, mais l’état d’esprit est au rendez-vous. Des joueurs comme Lamine Yamal, Raphinha ou Pedri sont capables de faire basculer une finale à eux seuls. Et si Barcelone n’a pas gagné la Coupe du Roi depuis 2021, le désir de reprendre le pouvoir sur les grands titres est immense.
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