Le joueur retraité, Roger Milla, pense que le capitaine des Lions Indomptables ainsi que le gardien de but doivent s’impliquer dans la crise actuelle entre la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) et le ministère des Sports et de l’Éducation physique.
Lors de son intervention sur Radio Sport Info ce vendredi, la légende du football camerounais, Roger Milla, n’a pas mâché ses mots en critiquant vivement les récentes déclarations du gardien de but André Onana. Ce dernier avait affirmé, lors de la conférence de presse précédant le match Cameroun-Namibie à Garoua, que Marc Brys, l’entraîneur, était leur supérieur hiérarchique. Une prise de position qui a profondément agacé Milla.
« Des joueurs qui racontent n’importe quoi ! Comment peut-on dire que Marc Brys est le patron des joueurs ? Où a-t-on vu ça ? Dans quel pays un entraîneur est-il considéré comme le patron des joueurs ? C’est une plaisanterie ou quoi ? », s’est exclamé l’ancien international avec une grande indignation. Roger Milla a poursuivi en remettant en cause la gestion actuelle du football camerounais : « Sommes-nous en train de régresser au point de devenir un pays de football du 19e siècle, voire de 1800 ? Et encore, même à cette époque, c’était mieux dirigé ! » a-t-il ajouté, visiblement outré.
Par ces propos, Roger Milla déplore non seulement l’attitude de certains joueurs, mais exprime aussi son inquiétude quant à l’état de la gouvernance du football au Cameroun. Ses critiques soulèvent des questions sur la relation entre les joueurs et leur encadrement, tout en reflétant une frustration face à ce qu’il perçoit comme une dégradation de la discipline et de l’organisation du football national.
Roger Milla n’épargne pas non plus Vincent Aboubakar
Sur les ondes de la même station, l’ambassadeur itinérant Roger Milla a également exprimé son mécontentement à l’égard du capitaine des Lions Indomptables, Vincent Aboubakar. Milla a reproché au capitaine de ne pas assumer pleinement son rôle de leader dans l’équipe. « Ils sont les véritables patrons de l’équipe, et un capitaine doit savoir taper du poing sur la table pour dire que cela suffit. Au lieu de cela, on les pousse simplement à mal parler du président de la Fecafoot », a-t-il déclaré avec fermeté.
Par ces propos, Roger Milla pointe du doigt ce qu’il considère comme un manque d’autorité de la part du capitaine et des autres leaders de l’équipe, tout en dénonçant une influence externe qui, selon lui, incite les joueurs à critiquer la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) plutôt que de se concentrer sur la gestion des problèmes internes de l’équipe.
De nombreux Camerounais ont vivement réagi aux critiques de Roger Milla
De nombreux Camerounais ont vivement réagi aux critiques de Roger Milla envers André Onana et Vincent Aboubakar, remettant en cause la légitimité de ses propos. Parmi eux, l’éditorialiste camerounais Célestin Biake Difana s’est indigné, déclarant : « A-t-il déjà été capitaine ? Que sait-il de cette fonction, lui qui a toujours été assisté ? Et ça bavarde. Franchement, le temps façonne de véritables fainéants. »
Corneille Tegomo, quant à lui, a exprimé sa déception face à l’attitude de certaines figures emblématiques du football camerounais, en déplorant un manque de respect. « Certains de nos icônes ne se respectent pas. Ensuite, on s’étonne que l’entraîneur réponde à ces critiques. Pourtant, ces mêmes icônes ne sont pas capables de donner l’exemple », a-t-il affirmé.
Franck Michael, dans un ton plus direct, a invité Roger Milla à laisser la nouvelle génération évoluer librement. « Votre époque est révolue, laissez les autres vivre pleinement la leur. Vous étouffez les joueurs et l’entraîneur. Si vous avez un problème, adressez-vous au ministre des Sports et aux collectifs, et laissez les joueurs tranquilles. Le ministre des Sports a choisi le coach, le coach a sélectionné les joueurs, et les joueurs respectent celui qui leur a donné l’opportunité d’être là. Le coach, de son côté, respecte celui qui le paie. Si vous voulez attaquer quelqu’un, ciblez le ministère et la convention de 2015 », a-t-il souligné.
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