Dans un bras de fer avec l’ONIES, qui se range du côté du Ministère des Sports et du sélectionneur Marc Brys pour le choix du stade, la FECAFOOT a dévoilé la sanction qui attend le Cameroun avant le match contre la Namibie, comptant pour les éliminatoires de la CAN 2025.
Samuel Eto’o et ses collaborateurs se montrent désormais offensifs et clairs dans leur logique. Dans un conflit épique avec le clan Marc Brys, sélectionneur des Lions Indomptables, qui, tout comme le ministère des sports, souhaite jouer la première journée des éliminatoires de la CAN 2025 au stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé, la FECAFOOT sort les griffes. Inflexible depuis quelques jours sur son choix concernant le stade Roumdé Adjia de Garoua, après l’indisponibilité du Japoma de Douala qu’elle avait choisi préalablement, la Fédération Camerounaise de Football a indiqué à l’ONIES le risque encouru par le Cameroun avec sa volonté de faire délocaliser le match.
La FECAFOOT dit encore NON pour Yaoundé
Pour répondre au dernier courrier de la structure qui gère les infrastructures sportives au Cameroun, dirigée par Joseph Antoine Bell, le secrétaire général de la FECAFOOT n’y est pas allé de main morte. Tard dans la nuit de ce vendredi, juste après la publication de la liste des 24 Lions Indomptables convoqués par le sélectionneur, l’instance faîtière du football camerounais a indiqué à l’ONIES n’avoir jamais donné son accord pour la délocalisation du match Cameroun – Namibie au stade Ahmadou Ahidjo.
Dans sa nouvelle correspondance, la Fédération rappelle que « le choix du Roumdé Adjia de Garoua résulte d’une décision de la CAF, en concertation avec la Fédération Namibienne de Football (NFA) et la FECAFOOT. » Une décision d’ailleurs reconfirmée par la Confédération Africaine de Football dans un message envoyé à toutes les parties prenantes dans cette rencontre contre la Namibie, qui fait couler tant d’encre.
Le rappel implacable des sanctions de la CAF
Alors, pour dissuader l’ONIES de continuer à insister sur la délocalisation du match prévu le 07 septembre prochain à Yaoundé, l’instance dirigée par Eto’o Fils rappelle que des sanctions de la CAF risquent de pleuvoir sur le Cameroun. Citant les dispositions de l’Article 78 des Règlements de la CAN, la FECAFOOT rappelle à l’ONIES qu’elle fait courir au Cameroun le risque d’un forfait contre la Namibie. Un forfait qui entraînerait une perte du droit à l’entrée, une amende de 100 000 dollars et la suspension du Cameroun pour la prochaine CAN.
Terminant sa missive implacable, le secrétaire général de la Fédération alerte l’opinion nationale de la situation et se désolidarise d’éventuelles sanctions sur le Cameroun dans cette affaire qui dure depuis des semaines. « Par conséquent, la Fédération Camerounaise de Football se désolidarise de la méprise et du mépris des dispositions des textes et règlements de la CAF portant organisation des matchs internationaux et des conséquences qui en découleront. De cet éventuel forfait du Cameroun, vous (ONIES) endosserez l’entière responsabilité, » prévient la FECAFOOT.
Le message est en tout cas passé. Pour le moment, on se dirige tout droit vers la tenue de la rencontre à Garoua, l’un des deux seuls stades homologués par la Confédération Africaine de Football. Comme l’indique la position ferme de l’instance de Samuel Eto’o Fils, le ministère des sports et ses acolytes ne pourront pas faire changer la donne puisque tout semble scellé avec les officiels de la rencontre (les arbitres maliens) qui se dirigeront directement vers Garoua à leur descente au Cameroun, tout comme la sélection namibienne.
Au cas où les Lions Indomptables et Marc Brys ne se déplaceraient pas vers le lieu requis par la Fédération, ce sera un forfait pur et simple pour le Cameroun. La suite, ce seront sans doute les sanctions citées plus haut qui s’appliqueront et mettront définitivement le football camerounais à genoux. On attend de voir la suite des événements.
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