Sous les projecteurs du Santiago Bernabéu, Vinicius Junior a vécu une soirée tendue. Attendu comme l’un des leaders offensifs du Real Madrid, l’attaquant brésilien a vu le public madrilène se retourner contre lui. En cause : un penalty manqué dès la 13ᵉ minute, lors du match crucial contre Valence en Liga.
Le Real pousse, domine, mais ne concrétise pas. Puis vient cette faute provoquée par Kylian Mbappé. La pression est immense. Vinicius s’avance. Il frappe. Le ballon s’échappe. L’occasion s’envole. Deux minutes plus tard, Valence punit les Merengues sur corner. Diakhaby marque. Le Bernabéu gronde. Le scénario vire à l’irritation collective. Chaque prise de balle de Vinicius devient une épreuve. Sifflets nourris, regards lourds, murmures désabusés. L’attaquant n’a pas droit à l’erreur. Même lorsqu’il égalise en seconde période, le mal est fait. Le public n’oublie pas. Le Real s’incline. Et les regrets s’installent.
À Madrid, le passé glorieux ne protège personne. Ni les Ballons d’Or, ni les buteurs historiques. Di Stéfano, Cristiano Ronaldo, Casillas, tous ont goûté aux sifflets. Vinicius entre malgré lui dans cette longue tradition. Sa prestation irrégulière, symbole d’une saison en dents de scie, interroge. Le Bernabéu n’est pas ingrat. Il est exigeant. Un amour dur, conditionné par le rendement. À ce niveau, la patience a ses limites. Et l’arrivée tonitruante de Kylian Mbappé ne joue pas en faveur du Brésilien. L’ombre du Français grandit. Son efficacité aussi.
Une pression croissante avant Arsenal
Le calendrier n’attend pas. Mardi, le Real se déplace à l’Emirates Stadium pour affronter Arsenal en quart de finale aller de la Ligue des Champions. Vinicius sait ce qui l’attend : un stade en feu, une défense anglaise rugueuse et un public madrilène en embuscade. Il n’a plus le choix. Il doit répondre présent. Briller. Prouver. Car la saison entre dans sa phase décisive. Et dans un club comme le Real, chaque geste compte. Chaque match peut redéfinir une carrière. Mardi, c’est peut-être plus qu’un quart de finale. C’est une chance de réconciliation.
Vinicius Junior reste, malgré tout, l’un des talents les plus électrisants du football mondial. Son explosivité, sa créativité, sa fougue font de lui un cauchemar pour les défenses. Mais le public madrilène attend plus. Pas seulement des dribbles. Des buts. De la régularité. Et du sang-froid dans les moments clés. L’épisode de samedi n’est peut-être qu’un accroc passager. Ou le début d’un nouveau chapitre. Une chose est sûre : l’histoire entre Vinicius et le Bernabéu ne laisse personne indifférent.
Le football n’a pas de mémoire. Ou si peu. Un but mardi contre Arsenal, et le vent pourrait tourner. Le Real Madrid a toujours eu besoin de héros. Reste à savoir si Vinicius Junior veut encore endosser ce rôle. Ou s’il laissera d’autres écrire l’histoire à sa place.
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