C’est une affiche digne d’une finale de coupe du monde. L’Allemagne et l’Italie, quadruples championnes du monde, s’affrontent dans un quart de finale monumental samedi à Bordeaux, où le vainqueur se posera en grand favori du dernier carré. En terme de dynamique, la sélection qui survivra à ce duel effraiera toute l’Europe. A commencer par son futur adversaire jeudi prochain à Marseille, à savoir l’équipe issue du dernier quart, France-Islande, programmé dimanche.
“Le vainqueur pourrait représenter un favori à la victoire finale”, a prévenu le sélectionneur allemand Joachim Löw. Son équipe reste une machine d’une rare puissance collective: elle a semblé monter en régime dans cet Euro et n’a pas encaissé le moindre but. “C’est l’équipe la plus complète au monde”, a résumé Antonio Conte, sélectionneur des Italiens. Depuis son sacre planétaire au Brésil il y a deux ans, le onze allemand fait figure de référence avec son jeu offensif léché et son attaque à plusieurs têtes où Thomas Müller, Mario Gomez, Mesut Özil et Julian Draxler démultiplient le danger. En outre, depuis 2006, l’Allemagne a atteint à chaque fois le dernier carré de l’Euro ou du Mondial.
Mais gare aux Italiens, dont l’appétit a grandi au fil des matches. La “Nazionale” a non seulement terminé en tête de son groupe mais aussi dompté en huitièmes de finale l’Espagne, qui était double tenante du titre, avec un succès probant (2-0).Même si l’entre-jeu italien est affaibli avec la suspension de Thiago Motta et l’incertitude autour de Daniele De Rossi, diminué, l’Italie peut s’appuyer sur sa solidité derrière, avec l’axe défensif “BBBC” de la Juventus Turin (Buffon-Barzagli-Bonucci-Chiellini).
Samedi soir, les hommes de Conte pourraient aussi profiter de l’ascendant psychologique accumulé face aux Allemands, qui n’ont jamais battu les “Azzurri” dans un tournoi majeur. A l’Euro-2012, les Italiens avaient dompté l’Allemagne en demi-finale (2-1) sur un doublé de Mario Balotelli, qui n’est plus en sélection.
Dans l’opposition de styles entre la confiscation de balle des Allemands et l’intensité disciplinée des Italiens, les premiers ont sans doute davantage à perdre que les seconds.
SOURCE RFI SPORTS