C’était attendu pour ce jeudi 21 décembre, la justice européenne vient de trancher définitivement en faveur de la Super League proposée par le Real Madrid et le Barça. En conflit avec l’UEFA pour ce projet très controversé, les gros clubs espagnols ont enfin le feu vert pour mener à bien leur projet.
Depuis quelques mois, un gros débat au sujet de la mise en place d’une nouvelle compétition dénommée la Super League enflamme l’Europe. Soutenue par le Real Madrid, le Barça, la Juventus et bien d’autres, cette compétition qui est censée sauver le football, notamment les clubs de la crise financière, ne fait pas l’unanimité. Près d’une dizaine au départ, ils ne sont finalement que deux à maintenir le projet en place après le veto de l’UEFA qui s’adjuge le monopole de l’organisation des compétitions interclubs.
Alors que l’affaire était confiée à la justice européenne pour trancher définitivement si la Super League peut finalement avoir lieu ou pas, le verdict final est tombé et ce n’est pas une bonne nouvelle pour l’UEFA. En effet, ce jeudi, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a jugé que les règles de l’UEFA et de la FIFA sur l’autorisation de compétitions comme la Super League violent le droit de l’Union européenne. En clair, cette cour estime que l’interdiction faite par l’UEFA et la FIFA aux clubs et joueurs de participer à cette nouvelle compétition est « illégale ».
Le communiqué la CJUE
« Les règles de la FIFA et de l’UEFA sur l’autorisation préalable des compétitions de football interclubs, telle que la Super League, violent le droit de l’Union. Les règles de la Fédération internationale de football association (FIFA) et de l’Union des associations européennes de football (UEFA) soumettant à leur autorisation préalable la création de tout projet de nouvelle compétition de football interclubs, telle que la Super League, et interdisant aux clubs et aux joueurs de participer à celle-ci, sous peine de sanctions, sont illégales« , lit-on dans le communiqué de cette cour.
Plus loin, la CJUE souligne que l’UEFA d’Alexander Ceferin et la FIFA de Gianni Infantino doivent respecter les règles de concurrence sans abuser. Elle accable d’ailleurs les deux organisations en raison de leurs règles sur l’exploitation des droits médias.
« En effet, les pouvoirs de la FIFA et de l’UEFA ne sont pas encadrés par aucun critère assurant leur caractère transparent, objectif, non discriminatoire et proportionné. De même, les règles qui attribuent à la FIFA et à l’UEFA un contrôle exclusif sur l’exploitation commerciale des droits liés à ces compétitions sont de nature à restreindre la concurrence, compte tenu de l’importance de ces dernières pour les médias, les consommateurs et les téléspectateurs dans l’Union.«
La joie des organisateurs de la Super League
« Victoire totale au-delà de nos espérances« , confie une source proche d’A22, qui est le promoteur de la Super League. “Nous avons remporté le droit d’exister. Le monopole de l’UEFA est terminé. Le football est libre. Les clubs sont désormais libres de la menace de sanctions et libres de déterminer leur propre avenir”, a déclaré le CEO Bernd Reichart à propos de la décision de la CJUE.
Il faut noter par ailleurs que la décision de la Cour de justice a un peu tempéré dans son verdict en soulevant qu’une compétition telle que le projet de Super League ne doit pas pour autant être nécessairement autorisée. En effet, la Cour, étant interrogée de façon générale sur les règles de la FIFA et de l’UEFA, ne prend pas position dans son arrêt sur ce projet spécifique.
Maintenant délivrés, il reste à savoir comment le Real Madrid et le Barça vont se débrouiller pour convaincre les clubs européens d’adhérer au projet dans lequel ils comptent empocher 1 milliard d’euros dès sa mise en place.
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