L’histoire de Francis Ngannou est digne d’un scénario hollywoodien, où la tragédie et la quête de fortune s’entremêlent dans un combat sans merci. Ce colosse au cœur vaillant, originaire du Cameroun, a bravé les flots tumultueux de l’océan, les déserts arides, pour écrire son propre destin sur le ring. Sa force herculéenne, sa détermination inébranlable, et son courage face à l’adversité font de lui un champion hors du commun.
Le prédateur, ainsi surnommé dans l’arène impitoyable de l’UFC, terrassait ses adversaires avec une férocité sans égale. Mais derrière chaque coup porté, chaque victoire arrachée, se cachait une réalité cruelle. Les sommes versées par l’UFC étaient dérisoires, une goutte d’eau dans l’océan des rêves de Ngannou. À quelques jours de son combat contre Anthony Joshua, il révéla sa situation financière précaire de l’époque. Un cachet de 600 000 dollars pour son dernier combat à l’UFC, alors que l’on proposait 5 millions pour le même combat. Contraint d’emprunter 200 000 dollars à son collègue Usman Kamaru, Ngannou cherchait désespérément à régler ses problèmes.
Mais voilà que le prédateur a changé de cap. Face à des objectifs non atteints à l’UFC, Francis Ngannou a signé avec le PFL (Professional Fighters League) pour un contrat lucratif. Une clause de ce contrat lui permit de s’essayer à la boxe anglaise. En octobre dernier, il se retrouva face à Tyson Fury, le pugiliste britannique. Malheureusement, Ngannou perd par décision des juges. Pourtant, cette défaite aux poings lui rapporta une somme colossale : 10 millions de dollars – une somme qu’il n’avait jamais touchée jusque-là.
La vie d’aujourd’hui de Ngannou, c’est celle d’un homme qui se fait taper pour vivre. Cinq mois après sa défaite contre le Gypsy King, le Camerounais s’est mesuré à l’autre poids lourd Britannique qui fait peur, Anthony Joshua. A la surprise générale, il craque et perd par KO au bout de deux rounds. Cette défaite humiliante contre Joshua lui a valu un cachet de 20 millions de dollars. Il s’est clairement pris de violents coups, tel un sparring partner « affamé » pour ajouter 20 millions de dollars aux 10 millions de dollars déjà perçus après sa défaite face à Tyson Fury. Lui-même a reconnu lors des CAF Awrads qu’il ne rêve plus des ceintures, mais de l’argent : « Non, en fait, ça ne fait pas partie de mes objectifs. Je pense que j’ai dépassé l’époque où je rêvais de ceintures. Je veux juste des beaux combats. Taper des gens, éviter de me faire taper, prendre un peu d’oseille et rentrer à la maison ! (Rires) », a confié le Predator dans un grand éclat de rire à la chaîne cryptée. Mais la réalité est qu’il n’évite pas de se fait taper, il se fait vraiment taper, prendre un peu d’oseille et rentre à la maison.
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Il a nettement troqué les coups portés pour survivre contre une nouvelle motivation : la quête de la fortune. Ses poings, jadis armes de survie, devinrent les instruments d’une ascension fulgurante. La boxe anglaise, ce noble art où la précision et la stratégie priment, devint son nouveau terrain de jeu. Et malgré les revers, les coups encaissés, il persiste. Car Francis Ngannou est bien plus qu’un champion : il est un symbole de résilience et de détermination.
Sur le ring, il danse avec l’adversité, esquive certains coups comme autant d’obstacles sur le chemin de la gloire. Sa silhouette massive, sculptée par les épreuves, se dresse telle une montagne invincible. Et si parfois, il chute, c’est pour mieux se relever, plus fort, plus déterminé. Car la vie, pour Ngannou, est un combat permanent. Chaque coup reçu est une leçon, chaque défaite une opportunité de grandir.
Francis Ngannou, l’homme qui se fait taper pour vivre, incarne la quintessence du courage. Son histoire, entre succès et défaites, nous rappelle que la vie est un ring où chacun se bat pour sa place au soleil. Et lorsque les projecteurs s’éteignent, que les applaudissements se taisent, il reste là, debout, prêt à encaisser les coups pour vivre une vie meilleure désormais. Car au-delà des victoires et des défaites, c’est la détermination qui fait de lui un champion d’exception.
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