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Pape Diouf:  » Aujourd’hui les journalistes sont de plus en plus fainéant »

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Dans une interview qu’il a accordé au site Ouest-France, le regretté Pape Diouf se confiait sur le business qu’est devenu le football. L’ancien dirigeant de l’OM, il en a vu des mûres et des pas vertes. En dehors du jeu sur le terrain, toute une politique est mise en branle pour vous faire consommer le football sous d’autres formes. « Le football est véritablement devenu une industrie. L’enjeu l’emporte sur tout le reste. On peut le mesurer aux quasi-drames que cela crée quand tout ne réussit pas. Certains dirigeants sont allés au-delà de la raison. Moi, je me suis toujours fixé une limite, une ligne jaune à ne pas dépasser. J’ai toujours essayé de garder la tête froide, de ne pas dépenser l’argent que je n’avais pas. Une de mes règles de président de l’Olympique de Marseille, c’était de rentrer chez moi dès que je quittais mon bureau. Je refusais toutes les sorties et toutes les mondanités. Je tenais à garder une vie saine car le football peut devenir une drogue dure qui vous fait perdre le sens des réalités », a-t-il laissé entendre.
Présent dans les médias du fait de son passé de journaliste et consultant avant sa mort, Pape Diuof connait les rouages du métier. Ces dernières années, il juge le métier galvaudé. D’abord par les journalistes qui ne fournissent pas assez d’effort dans l’accomplissement de leurs tâches, ensuite les consultants qui n’apportent rien, mais qui sont choisis à cause de leur nom ronflant et pour leur passé de footballeur. « Aujourd’hui, les journalistes sont devenus de plus en plus fainéants. Il y a une sorte de vérité universelle que chacun fait sienne. Ce suivisme-là n’est pas ce que j’apprécie le plus. Ils se sont aussi laissés déposséder par les consultants. Certains apportent un vrai plus mais il y en a trop. On fait appel à eux juste à cause de leur passé même s’ils n’ont rien à dire. Les télévisions ont lancé le phénomène, notamment pour l’image. Or, c’est un leurre. L’affiche, c’est le match, pas les gars qui commentent. La presse écrite a suivi. C’est dommage. Moi, je suis resté attaché aux médias qui ont des opinions et qui les défendent », a-t-il déclaré pour conclure.

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