A Madrid, il faudra s’attendre à tout. L’Espagne est, en effet, sous la visée de l’UEFA et de la FIFA. La cause ? Une possible ingérence du gouvernement espagnol sur la gestion du football. Les deux instances ont ainsi interpellé les autorités dans ce sens. Les conséquences peuvent être terribles.
Le football espagnol se trouve actuellement sous une forte pression alors que la menace de sanctions de la part de la FIFA et de l’UEFA se profile. Cette menace, loin d’être hypothétique, est bien réelle et pourrait se concrétiser lors du prochain congrès de la FIFA prévu en mai.
A Madrid, le football a été mis sous tutelle
Le gouvernement espagnol a pris une décision audacieuse jeudi pour mettre fin à la nouvelle crise qui secoue la Fédération espagnole de football (RFEF), actuellement sous le coup d’une enquête pour corruption, quelques mois seulement après le scandale du baiser forcé. Dans l’optique de rétablir la stabilité, le gouvernement a annoncé la mise sous tutelle de la RFEF « dans l’intérêt » du pays, en vue de sa co-organisation future du Mondial 2030 avec le Maroc et le Portugal.
Selon le Conseil supérieur du sport (CSD), relevant du ministère des Sports, cette décision vise à permettre à la RFEF d’entamer une période de renouvellement dans un environnement stable. Une « commission de supervision, de normalisation et de représentation », formée par le CSD et dirigée par des personnalités indépendantes, prendra en charge la tutelle de la RFEF dans les mois à venir, dans l’intérêt de l’Espagne en tant que futur co-organisateur du Mondial 2030 avec le Portugal et le Maroc.
[totalpoll id= »794558″]Selon les médias espagnols, l’ancien sélectionneur Vicente del Bosque, champion du monde en 2010, devrait faire partie de cette commission. Cependant, les contours et les pouvoirs exacts de cette « commission mixte » restent à définir, étant donné que les fédérations sportives doivent normalement être indépendantes de leur gouvernement. D’après Marca, le Consejo Superior de Deportes a récemment reçu une correspondance conjointe de la FIFA et de l’UEFA, les incitant à clarifier le rôle de la Commission de Surveillance, Normalisation et Représentation, ainsi que ses possibles liens avec une ingérence politique.
L’UEFA et la FIFA interpellent conjointement Madrid
Cette demande met en évidence les tensions croissantes entre les instances dirigeantes du football espagnol et les organes directeurs du football mondial. Dans un contexte où la FIFA a récemment sanctionné plusieurs fédérations, dont le Pérou, le Tchad, le Guatemala, le Kenya, Trinité-et-Tobago et le Zimbabwe, l’Espagne se retrouve désormais sur le gril.
Les autorités de la FIFA et de l’UEFA ont été surprises par les récentes révélations concernant les sanctions imminentes contre Pedro Rocha, alors même que la réunion était prévue plus tard dans la semaine. Les organes directeurs du football mondial estiment que le ministre des Sports, Rodríguez Uribes, a violé les accords précédemment conclus et exigent des explications convaincantes.
En l’absence de réponse appropriée dans les prochains jours, l’Espagne risque de subir des sanctions immédiates, pouvant compromettre sa participation à l’Euro, impacter les clubs et même remettre en question l’organisation de la Coupe du Monde 2030. Malgré les tentatives de médiation et de résolution du conflit, la FIFA et l’UEFA ont clairement fait savoir qu’elles ne toléreront aucune ingérence politique dans le monde du football. Cette impasse souligne l’urgence pour les autorités espagnoles de trouver une solution acceptable afin d’éviter des conséquences dévastatrices pour le football national.
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