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Sénégal-France : le 31 mai 2002, le jour où les Lions de la Teranga ont terrassé les Bleus

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Le 31 mai 2002 à Séoul, le Sénégal affronte en match d’ouverture la France, championne du monde en titre.

Les Lions de la Teranga, qui disputent leur première phase finale, font tomber les Bleus grâce à un but de Bouba Diop en première mi-temps.

Le défenseur sénégalais Ferdinand Coly n’a rien oublié de cette folle journée.

Il était tôt, ce matin du 31 mai 2002, en France. Et encore plus tôt au Sénégal, à cause du décalage horaire avec la Corée du Sud. À l’heure du petit déjeuner, les Français, naturellement optimistes au moment d’affronter le Sénégal, déchantent vite. À Dakar et Ziguinchor, par contre, les supporters des Lions font la fête.

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On les comprend : les joueurs de Bruno Metsu, qui disputent la première Coupe du monde de l’histoire de la sélection sénégalaise, viennent de faire tomber la France (1-0), championne du monde et d’Europe en titre. Et de réussir un des plus beaux exploits de tous les temps.

Bien sûr, les Français sont privés de Zinédine Zidane, blessé une semaine plus tôt lors d’un match amical remporté face à la Corée du Sud (3-2). Les Lions, de leur côté, ont achevé leur préparation par une victoire contre l’Équateur (1-0) au Japon. « Ce succès fut un déclic. Le coach avait décidé de placer Aliou Cissé devant la défense. Le système a aussi été utilisé face à la France. Et ça a marché », explique Ferdinand Coly, alors défenseur du RC Lens.

Vice-champion d’Afrique trois mois plus tôt au Mali, le Sénégal n’est pas un inconnu pour les Bleus : tous, hormis Omar Diallo (Olympique de Khouribga, Maroc) et Aly Cissokho (JA Dakar) évoluent en Ligue 1. « Je ne sais pas s’ils nous ont pris un peu trop à la légère, si l’absence de Zidane les a perturbés, s’ils auraient été meilleurs avec lui. Nous avions un plan à respecter : être solide derrière, vite récupérer le ballon, et se projeter vers l’avant, avec Diouf. »

Et c’est exactement ce scénario qui va permettre aux Lions d’ouvrir le score, à la trentième minute. Le ballon est intercepté dans les pieds de Youri Djorkaeff, Diouf, sur le côté gauche, échappe à Frank Leboeuf. Son centre trouve Papa Bouba Diop, qui s’y reprend à deux fois pour tromper Fabien Barthez, malgré le retour d’Emmanuel Petit.

Au poteau de corner, les Sénégalais se regroupent pour danser autour du maillot du buteur, pendant que partout au Sénégal, des millions de gens laissent éclater leur joie. Coly, heureux mais pragmatique, sait que les cinq minutes qui arrivent seront compliquées. « Les Français ont mis la pression, David Trezeguet a tiré sur le poteau. Mais on a tenu jusqu’à la mi-temps. »

Bien organisés et disciplinés, les Lions parviennent à conserver leur avantage face à des Tricolores finalement rarement dangereux. « Tony Sylva, notre gardien, était dans un bon jour. Nous aussi, nous avions eu quelques occasions. C’était un match un peu haché. Plus les minutes défilaient et plus notre adversaire comprenait qu’il aurait de plus en plus de mal à trouver la faille. On bloquait les couloirs pour gêner. Avant le match, certains joueurs français avaient parlé des marabouts, etc… C’était un peu chambreur, ça nous avait un peu piqués », poursuit Coly.

Le Sénégal, après avoir fait tomber le champion du monde en titre, accrochera le Danemark (1-1) et l’Uruguay (3-3), éliminera la Suède en huitièmes de finale (2-1 après prolongation) avant d’échouer face à la Turquie (0-1) en quarts. « Au moins, ce succès face aux Bleus aura ouvert la voie au parcours que nous avons accompli », ajoute l’ex-défenseur des Lions, la tête encore pleine de souvenirs…

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