Les clubs européens de première division ont généré un bénéfice combiné pour la deuxième année consécutive en 2018, mais l’écart entre les parties les plus riches et les autres continue de se creuser, selon un nouveau rapport publié par l’UEFA.
Le rapport annuel « benchmarking » de l’instance dirigeante du football européen calcule que le bénéfice combiné des 700 clubs de haut niveau à travers le continent était de 140 millions d’euros (156 millions de dollars) avec des revenus totaux allant jusqu’à 21 milliards d’euros, soit une augmentation d’un milliard d’euros.
Cependant, 75 pour cent de tous les revenus ont été générés par les soi-disant ligues « Big Five » d’Angleterre, d’Espagne, d’Italie, d’Allemagne et de France. En outre, selon les rapports préliminaires de l’année, plus de la moitié de tous les revenus de la première division pour 2019 seront générés par seulement les 30 meilleurs clubs.
Cela souligne le pouvoir exercé par les plus grandes équipes du continent, notamment les soi-disant «Big Six» de l’Angleterre et les goûts du Real Madrid, de Barcelone, de la Juventus, du Bayern Munich et du Paris Saint-Germain.
[totalpoll id= »794558″]Cependant, l’UEFA met également en évidence les inquiétudes concernant la polarisation croissante, à la fois entre les plus grandes ligues et les autres et entre les principaux clubs des plus petites ligues et ceux en dessous.
« Malgré une amélioration générale au fil du temps, les distributions télévisées dans de nombreuses ligues sont fortement biaisées en faveur des clubs les plus grands / les plus performants, creusant ainsi l’écart de revenus entre les grands clubs et les autres », indique le rapport.
Le président de l’UEFA, Aleksander Ceferin, a déclaré dans l’avant-propos du rapport: « Le rapport met en évidence un certain nombre de menaces à la stabilité et au succès du football européen.
«Il s’agit notamment des risques de polarisation des revenus alimentée par la mondialisation, d’un paysage médiatique fragmenté et de cas de dépendance excessive à l’égard des revenus des activités de transfert.»
La dernière Deloitte Football Money League, publiée cette semaine, a classé Barcelone comme le meilleur club pour 2018/19, devant Madrid, devenant ainsi le premier à franchir la barre des 800 millions d’euros de revenus.
Cependant, le rapport de Deloitte a également montré que les champions espagnols génèrent près de six fois les revenus du cinquième club de Liga gagnant, grâce au succès de leurs opérations commerciales.
Même au sein des ligues « Big Five », la Premier League est bien en avance sur les autres – son chiffre d’affaires combiné de 5,4 milliards d’euros en 2018 contre 3,2 milliards d’euros en Bundesliga allemande au deuxième rang.
La Ligue 1 française est cinquième avec 1,7 milliard d’euros de revenus combinés en 2018, mais les revenus du PSG à eux seuls ont atteint près d’un tiers de ce chiffre.
Le rapport fait suite à une année au cours de laquelle des changements radicaux au format de l’UEFA Champions League ont été proposés par l’Association européenne des clubs, et moins de deux mois après que le président du Real, Florentino Perez, est devenu président de la nouvelle World Club Football Association.
Il a été rapporté que la WCFA a eu des entretiens avec des partenaires de private equity sur la formation d’une ligue mondiale.
Cependant, Ceferin a ajouté: « Le rapport montre également que le football interclubs européen est fort, uni et résilient, et je suis certain que le football européen peut et va surmonter ces défis et d’autres avec autant de succès qu’il a fait face à la menace de pertes en spirale dans le passé récent. »
L’augmentation des bénéfices contraste avec 2011, avant l’introduction par l’UEFA de l’actuel système de fair-play financier, lorsque les clubs ont déclaré une perte globale de 1,7 milliard d’euros.
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