Samuel Eto’o frappe fort en annulant la réunion du comité exécutif prévue pour le 14 mars. Il désamorce ainsi une crise qui menaçait la stabilité du football camerounais. Les projecteurs se tournent désormais vers le sélectionneur Marc Brys, dont l’avenir semblait scellé mais qui obtient un répit inattendu.
Samuel Eto’o agit en dirigeant décidé. Selon les informations relayées par Actu Cameroun, il annonce l’annulation de la réunion cruciale du 14 mars, censée trancher le sort de Marc Brys. Cette rencontre, très attendue, devait mener à son limogeage. Pourtant, le président de la FECAFOOT choisit la désescalade. Il justifie son geste par un appel à l’unité et à la paix, calqué sur la volonté du chef de l’État, Paul Biya. En quelques mots, Eto’o calme les esprits et suspend une décision qui paraissait inévitable.
En effet, le malaise ne date pas d’hier. Depuis plusieurs semaines, la relation entre la FECAFOOT et le sélectionneur Marc Brys se détériore. Son arrivée, orchestrée par le ministère des Sports, avait déjà créé des frictions. Les supporters se demandaient pourquoi la Fédération n’avait pas eu le dernier mot dans le choix du sélectionneur des Lions Indomptables. Cette défiance mutuelle s’est amplifiée au fil des contre-performances de l’équipe.

Des voix internes appelaient à un changement rapide et accusent Brys d’un manque d’adaptation au contexte camerounais. En toile de fond, les rumeurs de conflits de personnalités se multipliaient. Beaucoup prédisaient un dénouement brutal et proche.
Pourtant, Samuel Eto’o choisit de rompre avec le scénario attendu. En annulant la réunion, il stoppe net la procédure de licenciement. Marc Brys, qui semblait condamné, obtient un sursis inattendu.
L’appel à la cohésion de Samuel Eto’o
Samuel Eto’o sait manier l’art de la communication. Lors d’une rencontre avec les Lions Indomptables U17, il réaffirme sa priorité : la stabilité et la réussite du football camerounais. Il rappelle l’importance de suivre la ligne directrice du président Paul Biya, qui insiste sur la réconciliation et le dialogue. Son message vise à apaiser des clans opposés. Il encourage chacun à recentrer ses efforts sur l’essentiel : la performance sportive. Les supporters, déjà éprouvés par les polémiques, reçoivent ce discours comme un geste d’apaisement. Ils espèrent voir l’équipe repartir sur de bonnes bases.
Eto’o se montre prudent. Il évite de dénigrer le travail du coach belge et choisit la route du compromis. Le Président de la FECAFOOT préfère donner une nouvelle chance plutôt que d’alimenter la discorde. Il mise sur la diplomatie et s’accorde un temps de réflexion avant de prendre une décision irrévocable.

L’avenir de Marc Brys en question…
Le sort de Marc Brys n’est pas encore totalement scellé. Il garde la confiance du président de la FECAFOOT, du moins en apparence. Ses prochains résultats sur le terrain pèseront lourd. Les supporters veulent des victoires et un style de jeu convaincant. De son côté, Brys sait qu’il marche sur un fil. La moindre contre-performance pourrait faire ressurgir les tensions. Pourtant, il bénéficie d’une opportunité unique : prouver sa valeur en continuant jusqu’au terme de son contrat. Le coach belge doit désormais composer avec des joueurs souvent sollicités en Europe et une presse locale exigeante. Il doit tisser des liens de confiance avec la Fédération et démontrer une capacité d’adaptation rapide.
Le Cameroun veut se qualifier pour la Coupe du monde et en cas de contre-performance dans ces éliminatoires, Samuel Eto’o pourrait être impitoyable même à quelques mois de la phase finale de la CAN 2025 prévue au Maroc où les Lions Indomptables ont hérité du groupe de la mort avec la Côte d’Ivoire.
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