La RDC risque gros après les incidents contre les Lions, ce que prépare la CAF

Alors que la majorité des sélections africaines ont disputé leurs matchs éliminatoires de la Coupe du monde dans un esprit de fair-play, la rencontre entre la République démocratique du Congo et le Sénégal a, elle, sombré dans le chaos.

Selon plusieurs témoignages, dont celui de Paco, ancien leader du 12ᵉ Gaïndé, les tensions ont éclaté bien avant le coup d’envoi. Des supporters sénégalais ont d’abord été contraints de quitter le stade, avant d’y être réadmis sous escorte policière à l’arrivée du bus des Lions. Mais leur calvaire ne faisait que commencer : provocations lors des buts congolais, hostilité exacerbée après l’égalisation et la prise d’avantage du Sénégal, puis violences ouvertes à la fin de la rencontre.

Retenus près de trois heures dans l’enceinte, les supporters sénégalais n’ont pu quitter le stade qu’accompagnés par la police. Entre-temps, des chaises leur ont été lancées, tandis que les tribunes subissaient d’importants saccages, causés par les supporters locaux eux-mêmes. « Le football peut offrir trois issues : victoire, défaite ou nul. Mais en 2025, certains continuent de réagir par la violence. C’est une honte », a dénoncé un observateur sur les réseaux sociaux.

Face à ces incidents, la Confédération africaine de football (CAF) est désormais sous pression. Plusieurs sanctions sont envisageables : amendes financières à la fédération congolaise pour manquement à la sécurité des supporters visiteurs, matchs à huis clos ou tribunes partiellement fermées, voire retrait de points au classement en cas de récidive ou de manquements graves. Une suspension temporaire de stades ou l’interdiction d’organiser des matchs internationaux sur le territoire congolais pourrait également être envisagée.

Ce comportement contraste fortement avec celui d’autres sélections africaines — Angola, Tanzanie, Kenya, Congo, Guinée équatoriale, Zambie, Afrique du Sud ou Nigeria — qui, malgré la défaite ou le nul, ont accepté leurs résultats avec dignité. La RDC risque désormais de payer cher ces débordements.