Sénégal – Mauritanie : une mauvaise nouvelle pour les Lions

Pour des raisons économiques, l’hôtel Radisson de Diamniadio a procédé à des licenciements de plusieurs employés en septembre.

Selon le journal Les Échos, ces mesures ont provoqué de vives tensions et déclenché des manifestations au sein de l’établissement, perturbant même le dernier rassemblement de l’équipe nationale du Sénégal. Conséquence immédiate : l’hôtel a été vidé et ses activités suspendues, soulevant la question centrale : « Où se tiendra le prochain regroupement des Lions ? ».

La situation reste tendue au Radisson de Diamniadio. Les ex-employés maintiennent leur siège depuis plus de quinze jours, et les manifestations se poursuivent. Ce mouvement social a débuté alors que les Lions se préparaient pour les éliminatoires du Mondial 2026, avec deux matchs cruciaux face au Soudan et au Congo. D’après Les Échos, la grève a perturbé le quotidien et la concentration des joueurs, allant jusqu’à retarder leur petit-déjeuner.

Malgré l’intervention de certaines autorités, les négociations entre la direction et les travailleurs n’ont pas abouti. L’incertitude plane donc sur la poursuite de la préparation de l’équipe, menaçant la logistique et laissant envisager un déménagement du camp de base. Les Échos indiquent qu’aucune décision n’a encore été prise par le ministère des Sports ou la Fédération sénégalaise de football. Toutefois, un hôtel voisin, appartenant à des investisseurs turcs et situé à proximité du stade Abdoulaye Wade, pourrait accueillir l’équipe, cette solution ayant déjà été proposée lors d’un précédent mouvement de grève.

Des vidéos publiées par les ex-employés montrent que l’hôtel a été entièrement vidé, le personnel et le matériel ayant été transférés vers un autre établissement proche. Le contrat entre l’État, via la Sogip, et le Radisson Diamniadio, géré par Summa, demeure au cœur du différend. Comme le rappelle Les Échos, Dame Mbodji, Directeur général de la Sogip, précise : « Le bâtiment appartient à l’entité que je dirige, construit en 2017 par Summa et loué pour exploitation hôtelière pour 15 ans. Les revenus prévus sont de 11 % pour les trois premières années et 12 % à partir de la quatrième année, calculés sur le chiffre d’affaires et reversés à l’État du Sénégal. »

Il ajoute que la Sogip, en tant que simple bailleur, ne peut pas intervenir dans la gestion quotidienne de l’hôtel. Toujours selon ses propos, le président Macky Sall avait attribué un terrain voisin à une société turque, qui y a construit son propre hôtel. C’est de ce chevauchement que serait né le conflit d’intérêts. Dame Mbodji n’exclut pas le recours à des procédures judiciaires pour protéger les intérêts de l’État.