À quelques jours du très attendu duel entre le Sénégal et la Mauritanie, prévu le 14 octobre 2025 au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio, la Fédération sénégalaise de football (FSF) se retrouve plongée au cœur d’une vive polémique.
En cause : la hausse spectaculaire du prix des billets et la digitalisation totale de la billetterie. Mais plus encore que la flambée des tarifs, c’est la réaction jugée méprisante du président de la FSF qui fait bondir les supporters.
Interrogé sur la grogne populaire, le patron de la Fédération a tenu des propos qui ont enflammé les débats.
« Les billets étaient plus chers avant, nous avons simplement rétabli les prix de base. Nous voulons éviter une trop forte affluence et des problèmes de sécurité, parce que 1 000 FCFA, c’est un peu trop accessible », a-t-il déclaré, avant d’ajouter :
« Nous avons donc décidé de remonter jusqu’à 3 000 FCFA pour que cela corresponde au standing du match. »
Ces déclarations ont provoqué une vague d’indignation. Pour de nombreux Sénégalais, elles témoignent d’une fracture sociale grandissante entre la Fédération et le public populaire — celui qui, historiquement, a toujours été le poumon des tribunes et le soutien inconditionnel des Lions.
La FSF a en effet procédé à des augmentations sans précédent par rapport au précédent match contre le Soudan :
- La place la moins chère passe de 1 000 FCFA à 3 000 FCFA,
- Les zones jaunes grimpent de 3 000 FCFA à 10 000 FCFA,
- La zone jaune centre bondit de 5 000 FCFA à 20 000 FCFA,
- Les loges annexes augmentent de 15 000 FCFA à 20 000 FCFA,
- Seule la loge VIP reste inchangée à 50 000 FCFA.
Ces hausses allant de +200 % à +300 % ont suscité une colère généralisée. Beaucoup estiment que cette décision est injuste dans un contexte économique particulièrement difficile, où le pouvoir d’achat des ménages est déjà fragilisé.
La justification officielle de la FSF — évoquant un “alignement sur le standing du match” — est perçue par de nombreux observateurs comme une provocation sociale. D’autant plus que la Fédération a également supprimé la vente physique des billets au profit d’une billetterie entièrement numérique.
Présentée comme une mesure de modernisation et de sécurité, cette réforme exclut de fait une partie des supporters, notamment ceux vivant dans les zones rurales ou n’ayant pas accès aux outils numériques. Une décision qui renforce le sentiment d’exclusion et d’injustice autour de cet événement sportif majeur.
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