Adiaratou Iglesias Forneiro, une athlète malvoyante née à Bamako, au Mali, a surmonté un passé difficile avant de connaître la gloire. Porteuse d’albinisme, une anomalie génétique qui affecte la vue et la pigmentation de la peau, elle a enduré des persécutions en Afrique où l’albinisme est souvent mal perçu.
Dans plusieurs pays africains, les albinos sont considérés comme des malédictions et peuvent être victimes de mutilations ou de meurtres, leurs membres étant superstitieusement considérés comme porte-bonheurs.
Contrainte de vivre reclus dans sa famille musulmane, avec une mère sourde-muette et les coépouses de son père, Adiaratou a dû quitter sa région natale à l’âge de 11 ans pour des raisons de sécurité. Elle s’est ensuite réfugiée en Espagne, à Logrono, chez un demi-frère paternel. Malheureusement, même là, elle a dû faire face à des difficultés, notamment un incident où son hôte a tenté de noyer sa femme. Cela a conduit Adiaratou dans un centre pour mineurs, où elle a été adoptée par Linda Iglesias Forneiro.
Avec la nationalité espagnole, Adiaratou a enfin pu s’épanouir. Passionnée d’athlétisme malgré une vision limitée à environ 20%, elle a rapidement enchaîné les succès. Elle est devenue vice-championne du monde du 100 m en catégorie T13 pour les malvoyants et a brillé aux Jeux de Tokyo avec une médaille d’or sur 100 mètres. En 2019, elle s’est distinguée sur les 100 et 200 mètres et pourrait bien confirmer son talent à Paris en 2024.
[totalpoll id= »794558″]Le racisme, malheureusement répandu dans tous les sports, reste un fléau de notre temps. Que ce soit en raison d’anomalies physiques, de choix de vie ou de couleur de peau, il continue de sévir. Récemment, le footballeur français Mike Maignan a été la cible de cris de singe en Italie lors d’un match entre l’Udinese et le Milan AC. Bien qu’il ait initialement quitté le terrain, le match a repris peu après. Des mesures sont envisagées, mais des actions concrètes et efficaces restent nécessaires pour véritablement impacter le monde du sport.
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