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Une tension annoncée à deux mois de la CAN

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À deux mois de la CAN, l’ambiance autour de la sélection marocaine n’est pas vraiment au beau fixe. Le sélectionneur Walid Regragui ne s’en est d’ailleurs pas caché.

Malgré le record mondial de victoires consécutives récemment établi par le Maroc, l’engouement au pays reste mesuré. Hier, les Lions de l’Atlas sont entrés dans l’histoire en remportant leur 16ᵉ victoire d’affilée face au Congo, égalant le record détenu jusqu’alors par l’Espagne et l’Allemagne. Pourtant, le football proposé par l’équipe nationale sous la direction de Regragui peine à captiver les passions.

Une tension annoncée à deux mois de la CAN

La presse marocaine, fidèle à sa rigueur, se montre très exigeante ce matin. Pour le média Lions de l’Atlas, il s’agissait d’une « victoire sans saveur pour des Lions peu inspirés » et d’une prestation « sans relief ». Le match est qualifié de « soirée à oublier » et de « match terne ». Almountakhab parle quant à lui d’une victoire « âpre », ponctuée de « moments d’ennui et de monotonie », tout en saluant l’apport des entrants El-Kaabi et Akhomach. « On a battu le record… et ensuite ? » s’interrogent les chroniqueurs. Le 360 Sport évoque une victoire « logique » face à un Congo déjà éliminé, mais souligne les difficultés des Marocains à faire la différence et les effets limités des changements opérés par Regragui par rapport à l’amical contre Bahreïn (1-0). La « performance historique » de 16 victoires devra désormais trouver une prolongation lors de la CAN, un tournoi crucial pour l’avenir du sélectionneur, dont la pérennité dépendra d’un sacre à domicile.

Une tension annoncée à deux mois de la CAN

En conférence de presse, Walid Regragui a insisté sur l’unité, alors que les relations entre l’équipe nationale et le public marocain ont été tendues ces derniers mois : « J’ai un souci, c’est l’environnement autour de l’équipe nationale au Maroc. Ce sont les joueurs qui viennent se plaindre de ce qui se passe ici. Plus on gagne, plus les gens sont inquiets. Il faut que tout le monde comprenne qu’il y a une CAN à domicile et qu’elle sera difficile sans union sacrée. Ce n’est pas seulement aux joueurs ou à Regragui de la remporter. Il faut repartir sur de bonnes bases. »

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Des propos appuyés par le défenseur de l’OM, Nayef Aguerd : « La CAN sera difficile, nous aurons besoin de nos supporters. Même s’ils sont en colère, ils veulent que le Maroc gagne. » Dans un contexte où les jeunes Marocains dénoncent les budgets colossaux du Mondial 2030, qui auraient mieux été investis dans les hôpitaux et les écoles, ce tournoi pourrait représenter un rare moment de joie pour les plus démunis.

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