L’UEFA pourrait se voir contrainte de prendre des mesures drastiques contre la Turquie après les quarts de finale de l’Euro 2024. Dans le viseur de l’instance dirigeante du football européen après un geste extrême de Merih Demiral lors des huitièmes, les Turcs ont aggravé les choses lors du match contre les Pays-Bas.
L’Allemagne, pays hôte, a été éliminée par l’Espagne, tandis que le Portugal a perdu contre la France. L’Angleterre a obtenu sa place en demi-finale en remportant une séance de tirs au but contre la Suisse et affrontera les Pays-Bas, qui ont effectué une remontée pour battre la Turquie hier samedi. Cette dernière série de quarts de finale a été marquée par des controverses notamment dans les tribunes.
L’Angleterre a échappé de justesse à une sanction lorsque l’UEFA a confirmé que le milieu de terrain Jude Bellingham serait suspendu avec sursis pour un geste qu’il a fait à la fin de leur victoire contre la Slovaquie. Cette décision a provoqué la colère des supporters turcs, car le défenseur vedette Merih Demiral a été suspendu pour deux matches pour un geste nationaliste lors de la victoire contre l’Autriche, le privant ainsi du match contre les Pays-Bas.
En réponse à cette suspension, des milliers de supporters turcs ont imité le geste du « loup » avant le coup d’envoi contre l’équipe de Ronald Koeman, ce qui pourrait amener l’UEFA à prendre des mesures contre la fédération de football turque. Ce geste est associé aux nationalistes turcs et à l’organisation ultra-nationaliste Ulku Ocaklari, connue sous le nom de « Loups gris ».
L’instance européenne du football a déjà infligé plusieurs sanctions pour le comportement des supporters pendant le tournoi. Le Danemark a été condamné à une amende pour un supporter brandissant une pancarte « F*** UEFA », tandis que l’Albanie et la Serbie ont été pénalisées pour « transmission de messages provocateurs indignes d’un événement sportif » en lien avec des drapeaux relatifs à leurs frontières nationales.
L’UEFA a justifié la suspension de Demiral pour « non-respect des principes généraux de conduite, violation des règles élémentaires de bonne conduite, utilisation d’événements sportifs pour des manifestations de nature non sportive et discrédit du football ».
Le président de la Fédération turque de football, Mehmet Buyukeksi, a accusé l’UEFA de faire preuve de « deux poids deux mesures » dans la suspension de Demiral.
Il a déclaré : « Comparée aux amendes et aux sanctions avec sursis pour des infractions beaucoup plus graves, notamment des comportements racistes dans les tribunes, cette interdiction de deux matches est extrêmement disproportionnée. Notre droit de faire appel nous a été retiré avec cette pénalité de deux matches. »
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