Après son départ du banc du FC Barcelone, Xavi Hernández s’était fait discret. Jusqu’à cette interview exclusive accordée à The Athletic, dans laquelle il revient sur sa transition avec Hansi Flick, son successeur. Selon lui, leur premier échange a duré deux bonnes heures. Un moment marqué par le respect mutuel.
« Hansi est venu me voir, on a discuté longuement. Il m’a dit : “Merci pour ce que tu as construit ici. Les joueurs progressent, ils apprennent. Ça me rend heureux.” ». Une reconnaissance forte, venue d’un technicien déjà admiré dans le vestiaire catalan. Mais Xavi ne s’est pas contenté d’écouter : il a aussi offert un conseil à son successeur. « Je lui ai dit : “Évite les médias, tu deviendras fou. Concentre-toi sur l’équipe.” ».
L’ancien milieu de terrain ne cache pas sa satisfaction. Voir le Barça performer sous Flick ne l’irrite pas, bien au contraire. Chez lui, l’amour du club reste intact. « Mon fils adore Lamine Yamal et Pedri. Ma fille est fan de Lewandowski et Raphinha. On regarde les équipes masculines et féminines, on collectionne même les autocollants. »
Xavi revendique avec fierté son rôle dans l’éclosion de certains talents. « Je suis très fier d’avoir fait débuter Lamine et Cubarsí. Lamine, c’est un génie. Il deviendra le meilleur. »
Toujours aussi passionné… mais à distance
Depuis son départ, Xavi goûte à une forme de paix intérieure. Moins d’agitation, moins de tension. Il n’en reste pas moins passionné. S’il ne va plus au stade, c’est à cause de la difficulté émotionnelle. Mais devant sa télé, il vibre encore : « J’adore voir le pressing de Flick, les combinaisons de Raphinha et Lamine, la lecture de jeu des défenseurs comme Araujo ou Cubarsí. ».
Et que dire du milieu ? L’ancien stratège en salive presque. « Pedri ne perd jamais un ballon. Il prend toujours la meilleure décision. Frenkie est lui aussi dans une forme incroyable. ». Xavi termine sur une note plus grave : la pression constante qui entoure les grands clubs. « Les gens veulent tout, tout de suite. Mais bâtir un projet demande du temps. Pedri a 22 ans, Gavi en a 20, Balde 21. Si tu ne gagnes pas une année, tout le monde panique. ». Son message est clair : patience, confiance, et surtout, amour du maillot. Comme lui.
Laisser un commentaire