Le PSG a atteint 800 millions d’euros l’année dernière, ce qui lui a permis de réduire ses dépenses disproportionnées en matière de transferts. Il s’est conformé au fair-play financier.
L’une des questions les plus fréquemment posées dans le monde du football ces derniers jours est de savoir comment un club comme le PSG, qui a dépensé plus de 300 millions d’euros lors de la dernière période de transfert, peut être viable en termes de fair-play financier. Au cours d’un été sans précédent, le club parisien a recruté 12 personnes et a une fois de plus fait preuve d’une puissance financière hors de portée de très peu d’équipes du football européen, sans toutefois enfreindre les lois de l’UEFA, comme l’a confirmé L’Équipe.
Selon le quotidien français, le PSG a signé l’été dernier un accord avec Fair Play et Football Social Responsibility (FSR) pour les trois prochaines années, dans le but de ne pas contourner les règles de la plus haute instance européenne. L’accord, qui s’est concrétisé après que l’UEFA a infligé au club de la capitale une amende de 55 millions d’euros, dont seulement 10 millions étaient immédiatement payables, permet au club d’atteindre un déficit de 60 millions d’euros la première année, puis de le réduire à zéro afin de ne pas faire l’objet de futures sanctions financières.
Le PSG a pleinement respecté l’accord sur le fair-play financier de l’année dernière. Bien qu’ayant déboursé plus de 300 millions en transferts, il a réussi à engranger plus de 100 millions en ventes, notamment des plus-values (moins l’amortissement basé sur les années restantes des contrats des joueurs vendus, sinon le chiffre serait plus élevé) en attendant Marco Verratti (il part à Al Arabi pour environ 45) et a atteint un chiffre d’affaires record de 800 millions d’euros. Avec les départs de Neymar, Verratti, Messi et Ramos, joueurs importants dans l’échelle des salaires de l’équipe, le club qatari entre dans les paramètres conçus par l’UEFA pour le contrôle financier des clubs européens.
Plus-values
Un autre point à noter est le ratio de la masse salariale par rapport aux revenus. Avec le nouveau Fair Play, les équipes pourront cette année consacrer 90 % de leurs revenus à la construction de l’effectif. Sur l’exercice 2021-2022, avec Neymar, Messi ou Ramos au PSG, le club dépassait les 110 %, loin des objectifs souhaités. Après un été vertigineux, ce chiffre est désormais inférieur à 80 %, ce qui signifie que, dans une certaine mesure, le départ de plusieurs poids lourds a permis à Al Khelaïfi d’avoir un été de rêve pour pouvoir signer de grands joueurs.
Les plus-values, avec les amortissements correspondants, ont permis la signature de Randal Kolo Muani, comme le souligne L’Équipe, pour 75 millions d’euros + 15 millions d’euros de variables. Juan Bernat est parti en prêt à Benfica le dernier jour du marché, Pembélé a rejoint Sunderland et Wijnaldum, arrivé gratuitement à Paris en 2021, a rapporté 10 millions d’euros pour sa vente à Al Ettifaq. Al Khelaïfi et Luis Campos, avec l’appui de Luis Enrique, ont ciselé un marché quasi parfait à Paris qui n’aura pas de conséquences sur le Fair-Play Financier.
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