Malgré la victoire renversante du Barça contre le Celta (4-3), Hansi Flick n’a pas mâché ses mots après les états d’âme d’Ansu Fati, Ferran Torres et Hector Fort. Le coach allemand a rappelé à l’ordre ses joueurs, avec fermeté et sang-froid.

Le Barça a souffert, mais le Barça a gagné. Samedi, au terme d’un match fou contre le Celta Vigo, les Catalans ont arraché un succès 4-3 à domicile après avoir été menés 1-3. Le genre de scénario qui fait exploser un vestiaire de joie. Sauf que tout le monde ne souriait pas dans les couloirs du stade.

À peine la victoire acquise, plusieurs remplaçants ou sortants ont affiché un visage sombre. Ferran Torres, remplacé à l’heure de jeu, a regagné le banc avec la tête des mauvais jours. Hector Fort, resté cloué sur le banc, n’a pas applaudi le quatrième but. Quant à Ansu Fati, son absence dans la rotation a visiblement laissé des traces. Les trois joueurs n’ont pas caché leur frustration… au grand dam de leur entraîneur.

Hansi Flick n’a pas esquivé le sujet en conférence de presse. Au contraire, il a saisi l’occasion pour envoyer un message fort à tout son vestiaire. « Je peux comprendre qu’ils soient déçus, bien sûr. J’ai été joueur, je sais ce que c’est. Mais je ne comprends pas leur réaction », a tranché l’entraîneur allemand avec calme. Ce qu’il n’a pas aimé ? Que la frustration prenne le pas sur le collectif, surtout après une telle remontée. « On revient de 1-3 à 4-3. L’énergie du groupe a fait basculer le match. On doit célébrer ensemble. Ce n’est pas le moment de tirer la tête », a-t-il souligné. Un recadrage sobre mais clair.

Un message envoyé à tout le groupe

Derrière cette mise au point, c’est toute une philosophie que Flick défend : personne n’est au-dessus du collectif. La victoire passe avant les ego. « Quand ils joueront, je veux voir une vraie réaction sur le terrain. C’est là qu’on parle, pas sur le banc », a-t-il ajouté, visiblement déterminé à garder le contrôle total de son vestiaire. Depuis son arrivée, le technicien n’a jamais tremblé sur les choix forts. Et il a déjà montré qu’il n’hésite pas à bousculer la hiérarchie, quitte à laisser des noms ronflants sur le banc. C’est aussi ce qui a permis au Barça de rester compétitif malgré les blessures et les incertitudes.

La situation est plus inquiétante pour certains. Ansu Fati, censé incarner l’avenir du club il y a deux ans, semble reculer dans les plans du staff. Et malgré quelques entrées intéressantes ces dernières semaines, sa capacité à redevenir un titulaire indiscutable pose question. Même son de cloche pour Ferran Torres, qui alterne le bon et le très moyen depuis plusieurs mois. Le message de Flick pourrait bien servir d’électrochoc… ou de signal d’alerte pour un futur départ.

Le timing de ce rappel à l’ordre n’est pas anodin. Dans une semaine, le Barça joue gros : un Clasico décisif contre le Real Madrid, en finale de Coupe du Roi. Et quatre jours plus tard, la demi-finale aller de Ligue des Champions contre l’Inter Milan. Dans ce sprint final, Hansi Flick veut un groupe concentré, discipliné et prêt à tout donner. Pas à se disperser dans des frustrations individuelles. La feuille de route est claire : on joue, on gagne, et on célèbre ensemble. Le reste attendra l’été.