Au Real Madrid, nous sommes à 4 jours du match le plus important de la saison jusque-là. Carlo Ancelotti et ses hommes vont recevoir, ce mercredi, le Bayern Munich pour la demi-finale de la Ligue des Champions. En vue de cette rencontre cruciale, une question essentielle se présente devant le technicien italien. Un vrai casse-tête.
En cette fin de saison, le destin du Real Madrid, surtout sur la scène européenne, reste encore incertain, posant ainsi à Carlo Ancelotti un véritable défi. Pourtant, l’Italien semble préférer ignorer la situation pour l’instant. La gestion des gardiens de but exige parfois du courage de la part des entraîneurs, notamment lorsqu’il s’agit d’établir une hiérarchie claire.
Carlo Ancelotti a fort à faire
Tite, à la tête du Brésil, avait ainsi eu l’audace de choisir Alisson au détriment d’Ederson. En revanche, Mauricio Pochettino, au PSG, avait opté pour une alternance entre Keylor Navas et Gianluigi Donnarumma, mais avait rapidement réalisé que cette solution n’était pas tenable en raison des egos en jeu. À Madrid, bien que la situation ne soit pas aussi tendue pour le moment, Ancelotti devra tout de même résoudre ce casse-tête concernant le gardien de but en vue d’une potentielle finale de la Ligue des Champions.
D’un côté, Andriy Lunin, l’Ukrainien, qui a été presque irréprochable depuis son entrée en fonction officielle en janvier, remplaçant Kepa. De l’autre, Thibaut Courtois, l’un des meilleurs gardiens d’Europe de la dernière décennie, revenant d’une grave blessure au genou ces dernières semaines (suivie d’une déchirure du ménisque en mars, dont il s’est rétabli).
« Courtois jouera demain contre Cadix (ce samedi), et Lunin contre le Bayern mercredi en demi-finale retour de C1″, a déclaré Carlo Ancelotti ce vendredi lors de sa conférence de presse. Jusqu’à présent, ses intentions semblent claires. Mais qu’en est-il pour l’avenir, notamment en Ligue des Champions, si le Real Madrid se qualifie pour la suite (le club a été accroché par le Bayern Munich au match aller) ?
Le casse-tête de Carlo Ancelotti, du déjà-vu
Ces dernières années, certains entraîneurs, à l’instar d’Antoine Kombouaré, ont été confrontés à des situations similaires en Coupe. Malgré une performance impeccable tout au long de la campagne de la Coupe de France 2022, Rémy Descamps avait été relégué sur le banc au Stade de France, au profit du numéro un Alban Lafont (Nantes l’avait emporté 1-0 contre Nice). Le même scénario s’était reproduit l’année suivante avec une humiliation subie face à Toulouse (5-1).
Est-ce une injustice pour le gardien numéro 2 ? Cette décision reste à la discrétion des entraîneurs. Dans ce cas, Carlo Ancelotti devra manier avec délicatesse pour convaincre son gardien « sacrifié » s’il y avait une finale. Interrogé sur le sujet lors de la conférence de presse de ce vendredi, l’Italien a évité de se prononcer : « Nous ne pensons qu’à la finale que nous avons mercredi contre le Bayern. Nous ne pensons pas à ce qui pourrait arriver dans un mois. Nous verrons. Mais j’espère que nous pourrons y réfléchir, cela signifiera que nous avons atteint la finale de la Champions à Londres ».
Avec une performance plus que satisfaisante dans les buts madrilènes, notamment lors du quart de finale où il avait impressionné contre Manchester City aux tirs au but, Lunin pourrait vivre une relégation comme une humiliation. Courtois, connu pour exprimer ouvertement ses émotions, comme en témoigne son conflit ouvert avec le sélectionneur belge, Domenico Tedesco, qui ne l’a pas désigné capitaine, pourrait également être affecté. Alors bon courage à Carlo Ancelotti.
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