Finale de la Ligue des champions : l’UEFA hausse le ton face aux reventes illégales, les supporters du PSG et de l’Inter désemparés
À l’approche de la finale de la Ligue des champions entre le Paris Saint-Germain et l’Inter Milan, prévue le 31 mai à l’Allianz Arena de Munich, l’UEFA se dit excédée par l’explosion des ventes illégales de billets. Dans un communiqué ferme, l’instance européenne met en garde : tout achat via des plateformes non officielles — sites tiers, agences ou revendeurs indépendants — expose les supporters à une annulation pure et simple de leur billet, à un refus d’entrée au stade, voire à des poursuites judiciaires.
Cette mise au point intervient alors que la demande a atteint des sommets inédits : plus de 1,2 million de demandes enregistrées pour à peine 70 000 places mises à disposition des supporters des deux clubs finalistes. Dans ce contexte tendu, les témoignages de fans frustrés ou victimes de dysfonctionnements s’accumulent.
Inter Milan : une allocation insuffisante et des milliers de fans exclus
Les supporters de l’Inter Milan ont été les premiers à faire part de leur colère. Sur les 70 000 sièges de l’Allianz Arena, seuls 18 000 billets leur ont été attribués, une goutte d’eau face aux 180 000 demandes recensées par le club. Résultat : de nombreux tifosi ont été écartés du tirage au sort début mai ou placés sur liste d’attente.
Pire encore, ceux qui avaient réussi à obtenir un billet ont vu leur réservation annulée, l’UEFA ayant détecté plusieurs milliers de tickets acquis via des réseaux automatisés (botnets) ou suspects de revente illicite. À cela s’ajoutent les problèmes de paiement, liés à des blocages bancaires sur les transactions transfrontalières, qui ont empêché de nombreux acheteurs italiens de valider leur commande.
PSG : bugs, files d’attente et frustrations à la chaîne
Du côté parisien, les difficultés n’ont pas été moindres. Là encore, une allocation de 18 000 billets a été proposée aux supporters du PSG, mais l’opération a rapidement tourné au cauchemar. La procédure, exclusivement gérée via l’application UEFA Mobile Tickets, a été plombée par des bugs informatiques, des serveurs saturés, et un manque de communication flagrant : certains fans n’ont jamais reçu de notification de l’ouverture des ventes, tandis que d’autres ont été débités sans jamais recevoir leurs billets numériques.
Cette situation a poussé une partie des supporters à se tourner vers le marché noir, où les prix atteignent des sommets : jusqu’à 8 000 euros pour une place standard, sur des plateformes frauduleuses. Mais ces achats sont à haut risque, prévient l’UEFA, qui rappelle que seule l’application officielle permet d’obtenir un billet valide, totalement dématérialisé.
Une politique de tolérance zéro étendue à toutes les finales
Dans son avertissement, l’UEFA élargit sa mise en garde aux finales de Ligue Europa et de Ligue Europa Conférence. Seuls les billets émis via son site officiel, compatibles avec l’application Mobile Tickets, sont reconnus comme valides. Les billets papier, les captures d’écran, ou les transferts non autorisés sont désormais strictement interdits.
Pour renforcer sa lutte contre la fraude, l’organisation a mis en place un arsenal renforcé : contrôles accrus aux entrées, traçabilité des billets, et même une cellule spéciale de surveillance du marché secondaire. Objectif : protéger les supporters contre les arnaques, mais aussi assurer la sécurité dans et autour du stade.
Enfin, il convient de rappeler que sur les 70 000 places disponibles, 25 800 ont été réservées aux sponsors, partenaires commerciaux et fédérations nationales, réduisant encore davantage le nombre de billets réellement accessibles aux supporters des clubs.
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