Arsenal avait rendez-vous avec son histoire. Mardi soir, l’Emirates Stadium vibrait pour une demi-finale aller de Ligue des champions face au Paris Saint-Germain. Mais après une courte défaite 1-0, le rêve a pris un sérieux coup dans l’aile. Ousmane Dembélé, incisif dès les premières minutes, a refroidi l’enceinte londonienne. Et dans la foulée, Wayne Rooney a allumé la mèche. Son analyse ? Un vrai uppercut.
Installé en bord de pelouse comme consultant pour Amazon Prime, l’ancienne légende de Manchester United n’a pas mâché ses mots. Rooney, ce n’est pas un homme de demi-teinte. Et face à l’approche d’Arsenal, il a été catégorique : « C’était trop léger, trop naïf. ». Il a pointé du doigt pas moins de cinq aspects du match qu’il juge catastrophiques.
Première cible : le discours de Declan Rice à l’échauffement. Le milieu anglais aurait déclaré à ses partenaires : « Si nous n’avons pas le ballon, nous mourons. ». Une phrase censée motiver, mais qui a fait lever les yeux au ciel à Rooney. « Le PSG allait forcément avoir le ballon par moments, c’est une évidence. Ce genre de discours donne l’impression qu’on refuse la réalité d’un match à ce niveau. », attaque la légende des Red Devils.
Rooney a ensuite braqué les projecteurs sur les supporters londoniens. Et là encore, le ton est monté. « Ils pensaient déjà être en finale après avoir battu le Real Madrid. Mais on n’est pas en Conference League ici. En Ligue des champions, tu dois être là chaque seconde. L’ambiance était molle, ce n’était pas digne d’un tel rendez-vous. ».
Une critique rare à ce niveau, mais qui en dit long sur le contraste entre les attentes autour d’Arsenal et ce qu’il s’est passé sur la pelouse – et en tribunes. Pour Rooney, l’Emirates n’a jamais réellement poussé son équipe vers l’avant.
Des erreurs tactiques et une absence de répondant
Le but du PSG a également été disséqué à la loupe. Et devinez quoi ? Declan Rice, encore lui, s’est retrouvé au centre du débat. Pour Rooney, il a tout simplement mal couvert sa zone, laissant trop d’espace à Dembélé. « C’est une erreur de concentration. En quart, en demie, en finale… ce genre de détails, ça te coûte la qualification », a-t-il martelé.
Et ce n’est pas fini. Il a ensuite critiqué les déclarations de David Raya, le gardien espagnol, qui a expliqué après la rencontre qu’Arsenal avait dominé la majeure partie du match. Pour Rooney, ce genre de discours sonne faux. « Ce n’est pas ce que j’ai vu. Je pense plutôt qu’Arteta a voulu positiver dans le vestiaire, et que Raya a simplement répété ce qu’on lui a dit. Mais la réalité, c’est que le PSG aurait pu marquer deux ou trois fois. »
Au-delà de la simple critique du match, Wayne Rooney a glissé une réflexion plus large, presque philosophique, sur l’ADN actuel d’Arsenal. Selon lui, le club londonien traîne une peur. Une peur de gagner. « Depuis quelques années, Arsenal est toujours proche. Mais il y a une barrière mentale qu’ils n’arrivent pas à franchir. Ce n’est pas un problème de qualité, c’est un problème de psychologie. »
Ce blocage expliquerait selon lui pourquoi, malgré des progrès évidents, les Gunners n’arrivent pas à décrocher les grands trophées. Ils sont toujours là, mais jamais au bout. « Battre Madrid, c’est bien. Gagner la demie, c’est autre chose. »
Le PSG, lui, s’en sort avec une avance précieuse, sans avoir totalement écrasé son adversaire. Et si le match retour s’annonce explosif au Parc des Princes, Arsenal devra changer de visage. Rooney l’a dit clairement : « S’ils veulent espérer, ils doivent arrêter de croire que ça va se faire tout seul. ». Le message est passé. Les Gunners sont prévenus.
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