Ce mardi, la FIFA a annoncé une décision historique en marge de l’affaire Lassana Diarra, qui a récemment secoué le système des transferts.
En octobre 2024, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a jugé que certaines règles de la FIFA, notamment celles relatives aux indemnités de transfert et à la solidarité financière des clubs, étaient incompatibles avec le droit européen. Cette décision découle d’un différend entre Lassana Diarra et son ancien club, le Lokomotiv Moscou.
Le litige entre Diarra et le Lokomotiv Moscou
En 2014, Lassana Diarra, alors joueur du Lokomotiv Moscou, avait cherché à rompre son contrat à la suite d’une baisse salariale, mais le club exigea une indemnité de 10,5 millions d’euros pour rupture abusive. Cette somme avait dissuadé le Sporting de Charleroi de recruter le joueur, par crainte de sanctions financières. Ce cas a mis en lumière les obstacles juridiques que les règles de la FIFA imposent à la mobilité des joueurs.
Un verdict de la CJUE qui remet en cause les règles de la FIFA
La CJUE a estimé que ces dispositions entravaient la libre circulation des joueurs au sein de l’Union européenne. En créant des risques financiers et juridiques imprévisibles, elles limitaient la concurrence transfrontalière entre clubs. Ce jugement a suscité un appel à une réforme majeure du cadre réglementaire de la FIFA.
Suspension immédiate des affaires de transferts
En réponse, la FIFA a suspendu toutes les affaires en cours liées à ces règles, marquant un tournant dans le marché des transferts. Cette suspension, effective jusqu’à nouvel ordre, pourrait transformer les mécanismes actuels à partir du mercato hivernal 2025. Les joueurs pourraient quitter leur club sans pénalités financières, et les sanctions contre les clubs ou joueurs enfreignant les règles seront temporairement gelées.
Vers une refonte du système des transferts
Bien que la FIFA n’exclue pas un rétablissement des règles après ajustements, cette décision reflète une volonté de se conformer au cadre légal européen. Si les modifications prévues prennent effet, elles pourraient réduire les entraves à la mobilité des joueurs et dynamiser les échanges entre clubs européens.
L’affaire Diarra, au-delà de son impact individuel, s’avère être le point de départ d’une réforme d’ampleur pour l’avenir des transferts dans le football professionnel.
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