Dans la débâcle du Real Madrid face à Arsenal (3-0), une scène symbolique a marqué les esprits : Antonio Rüdiger, défenseur au tempérament de capitaine, tentant de secouer Vinicius Junior, totalement hors du match. Une image qui résume le mal profond qui touche l’attaque madrilène.
Le Real Madrid a sombré mardi soir à l’Emirates Stadium, balayé par un Arsenal en feu dans ce quart de finale aller de Ligue des champions. Trois buts encaissés, aucune réponse offensive, et un sentiment d’impuissance rarement vu chez les hommes de Carlo Ancelotti. Au-delà du score, c’est le mutisme total de certains cadres offensifs qui a alimenté les critiques. Parmi eux, Vinicius Junior, noté 2/10 par plusieurs médias espagnols, incarne le naufrage offensif du Real.
Après le deuxième but inscrit par Declan Rice, Antonio Rüdiger, fidèle à son tempérament de guerrier, a tenté de sonner la révolte. Des caméras espagnoles ont capté une séquence parlante : « Un but, Vini. Juste un but. Il nous suffit d’un but. ». Face à lui, Vinicius Junior reste de marbre. Regard vide. Posture nonchalante. Aucun signe de révolte. Le contraste est frappant. Rüdiger donne tout, pousse, harangue. Vini, lui, semble perdu dans un match qu’il n’a jamais réussi à appréhender.
Vinicius, plus d’ombre que de lumière
Depuis plusieurs semaines, le Brésilien n’est que l’ombre du joueur qui faisait trembler l’Europe. Incapable de dribbler, de combiner, ou même de créer un semblant de danger face à Arsenal, il n’a rien proposé offensivement, ni dans le jeu, ni dans l’attitude. Déjà sifflé au Santiago Bernabéu quelques jours plus tôt, Vini inquiète autant qu’il désoriente. Un profil aussi explosif qui traverse les matchs sans trace, c’est tout le système offensif qui s’effondre. Et cette fois, même l’électrochoc verbal de Rüdiger n’a pas suffi.
Avec un Mbappé trop seul, un Rodrygo moins efficace sur l’aile droite, et un Vinicius méconnaissable, le secteur offensif du Real Madrid est en panne. Plusieurs voix, dans les médias et sur les réseaux, réclament un remaniement. Endrick, auteur de belles prestations en Coupe du Roi, est vu comme une solution possible. Mais Carlo Ancelotti, fidèle à ses cadres, n’a jamais réellement ouvert la porte à une révolution en attaque. Jusqu’à quand ?
Le cri de Rüdiger n’a pas trouvé d’écho. Et c’est peut-être tout le problème. Quand ceux qui doivent faire la différence se taisent, même les leaders les plus bruyants finissent par parler dans le vide. Pour le Real, le retour au Bernabéu ne suffira pas sans un électrochoc offensif.
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