À force de jouer avec le feu, le sélectionneur de l’équipe du Cameroun, Marc Brys, risque de se brûler les ailes…
« Moi, peur ? », « Je ne suis pas un entraîneur qui dit oui à tout. » Par ces déclarations percutantes, Marc Brys a maintes fois affirmé son intention de ne pas se plier aux volontés de Samuel Eto’o. Malgré les avertissements de plusieurs entraîneurs camerounais, y compris son prédécesseur Rigobert Song, l’ex-inspecteur de police semble inébranlable.
Cependant, son audace pourrait lui coûter cher. Très cher, au sens propre comme au sens figuré, puisque l’ancien coach de Louvain pourrait se retrouver privé de salaire à court ou moyen terme. D’après des informations de Jeune Afrique, son contrat n’a toujours pas été signé par Samuel Eto’o.
En avril dernier, quelques jours après sa nomination par le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, sans l’accord d’Eto’o, des rumeurs avaient circulé concernant l’absence de signature officielle du contrat du coach flamand. Mais Brys les avait rapidement écartées, affirmant qu’il possédait bien un contrat.
Ce n’était pas entièrement faux. Toujours selon Jeune Afrique, c’est en réalité Mouelle Kombi qui rémunérait Brys, son adjoint et le reste du staff qu’il avait lui-même désigné, via le budget du ministère des Sports (Minsep) puis celui de la présidence de la République, géré par le secrétaire général Ferdinand Ngoh Ngoh.
Le Minsep à bout de souffle
Mais aujourd’hui, le Minsep se retrouve à court de ressources financières, ayant manifestement sous-estimé la détermination d’Eto’o. En effet, Ngoh Ngoh et Mouelle Kombi avaient misé sur une suspension d’Eto’o par la Confédération africaine de football (CAF) à cause des soupçons de trucage de matchs et d’un partenariat avec une société de paris sportifs.
Cependant, l’ex-star du football n’a été condamnée qu’à une amende, laissant les deux hommes politiques dans l’embarras. Mouelle Kombi a alors sollicité le ministère des Finances pour continuer à payer le staff du Minsep, mais le ministre Louis-Paul Motaze ne pourra autoriser aucun décaissement sans la signature d’Eto’o sur le contrat de Brys et son équipe.
Cette situation pourrait bien servir les intérêts d’Eto’o, qui pourrait en profiter pour imposer ses choix, notamment celui du staff technique et du stade pour le prochain match Cameroun-Namibie, prévu le 7 septembre dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2025. Affaire à suivre…
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