Le climat est de plus en plus tendu entre Marc Brys et la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT). À plus de 24 heures du match crucial contre l’Eswatini, le sélectionneur des Lions Indomptables a haussé le ton et dénonce la mise à l’écart de son adjoint Joachim Mununga et remet en cause l’ingérence de la fédération dans la gestion de son staff.
Marc Brys, soutenu par le ministère des Sports, refuse catégoriquement de travailler sans Joachim Mununga, que la FECAFOOT empêche d’être inscrit sur la feuille de match. Lors de la réunion préparatoire aux matchs contre l’Eswatini (19 mars) et la Libye (26 mars), le technicien belge a exprimé son exaspération face à la situation.
« Je ne peux pas travailler avec des gens que je ne connais pas et qui sont moins compétents. J’ai besoin de mon assistant. Je travaille avec lui depuis plus de sept ans. Nous nous connaissons parfaitement et avons une relation plus efficace. J’ai besoin de lui sur le banc. J’ai le droit. Je suis l’entraîneur principal et je décide qui doit être sur le banc, comme dans les autres pays. Mais apparemment, au Cameroun, ce n’est pas comme ça. », peut-on lire dans la presse locale. C’est un message clair qui ne manquera pas d’agiter davantage les tensions avec la FECAFOOT, dirigée par Samuel Eto’o.
Des adjoints imposés et critiqués
En défendant Joachim Mununga, Marc Brys en a profité pour critiquer les adjoints camerounais, Martin Ntoungou Mpilé et David Pagou, imposés par la fédération. Il les a qualifiés de « moins compétents », une déclaration qui risque d’envenimer encore plus le climat au sein du staff.
Face à ce nouveau conflit, le ministre des Sports, Pr Narcisse Mouelle Kombi, est intervenu en faveur du sélectionneur belge. « Veillez à ce que l’entraîneur assistant du sélectionneur, Joachim Mununga, retrouve la place qui lui est normalement réservée sur le banc de touche des Lions Indomptables parmi les sept autorisées. »
Une prise de position qui accentue la division entre le ministère et la FECAFOOT, qui s’opposent déjà sur plusieurs sujets liés à la gestion des Lions Indomptables. Alors que le Cameroun doit affronter l’Eswatini et la Libye dans les éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, ce conflit interne risque de nuire à la préparation de l’équipe. Entre les querelles de pouvoir et les désaccords sur le staff, l’ambiance en sélection est loin d’être idéale. Reste à savoir si Samuel Eto’o et la FECAFOOT céderont aux demandes du sélectionneur belge, ou si le bras de fer se poursuivra, fragilisant encore plus la stabilité des Lions Indomptables.
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