Cameroun : Marc Brys claque la porte, la tanière des Lions en plein chaos
Les tensions auront finalement eu raison de lui. Après un peu plus d’un an à la tête des Lions Indomptables, Marc Brys a décidé de jeter l’éponge. Selon les informations de Jeune Afrique, le technicien belge a remis sa démission ce mardi au Ministère des Sports du Cameroun. Un coup de tonnerre à un peu plus d’un mois de la reprise des éliminatoires de la Coupe du monde 2026.

Un arriéré de salaire comme déclencheur
Toujours d’après Jeune Afrique, c’est un retard de paiement de plusieurs mois qui aurait précipité le départ de Brys. Il évoque dans sa lettre de démission de nombreux « manquements aux obligations contractuelles », une « situation intenable » marquée par une « défaillance administrative » et un « abandon financier manifeste ». L’arriéré de salaire d’au moins deux mois n’aurait été que la goutte d’eau de trop dans un vase déjà bien rempli.
Des tensions bien plus profondes
Car au-delà des problèmes financiers, le malaise était bien plus profond. Si le bilan sportif de Marc Brys est largement positif — aucune défaite en douze matchs, qualification pour la CAN 2025 en poche, et une campagne pour le Mondial 2026 toujours sur les rails — les querelles en coulisses ont largement terni son mandat.
Une guerre ouverte avec Samuel Eto’o
Dès sa nomination, le technicien flamand s’est retrouvé au cœur d’un bras de fer entre le Ministère des Sports, qui l’avait imposé, et la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT), dirigée par Samuel Eto’o, qui n’a jamais validé son arrivée. Entre passes d’armes médiatiques, lenteurs administratives soupçonnées d’être délibérées, gestion chaotique de l’encadrement technique, et voyages rendus compliqués, Brys a dû manœuvrer dans un environnement miné. Il n’a pas hésité à répondre frontalement à Eto’o, au prix d’une ambiance explosive.
Un vestiaire derrière son coach
Alors que la FECAFOOT a confirmé son départ dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, le Ministère des Sports, lui, n’a pas encore réagi. Reste une question majeure : celle du vestiaire. De nombreux joueurs, de Franck Zambo-Anguissa à Didier Lamkel Zé, avaient exprimé leur soutien à Marc Brys. Mieux encore, une vidéo collective menée par le capitaine Vincent Aboubakar appelait récemment à l’unité et à la stabilité. Un cri du cœur qui, visiblement, n’a pas été entendu.
Cette démission marque un nouveau tournant dans le feuilleton souvent surréaliste du football camerounais. Et il est fort à parier que cette affaire, elle, est encore loin d’avoir livré son épilogue…
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