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Kameni Affirme : « quand le Cameroun va quelque part, c’est pour gagner »

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Pour son 40e printemps, le 18 février, Idris Carlos Kameni remettait son gant et retrouvait le carré vert côté Antequera (D3 – Espagne).

C’était un coup de pouce inattendu pour le talentueux gardien camerounais.

L’ancien gardien de Malaga a accordé une interview exclusive à Afrik-Foot.com lors de sa première apparition médiatique.

Une séance d’entraînement où la porte du retour en sélection n’est pas complètement fermée.

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La légende du club de Malaga a également parlé de la situation actuelle des Lions Indomptables et de nombreux autres sujets, notamment ses réflexions sur la transition vers le retour.

La légende du club de Malaga a également parlé de la situation actuelle des Lions Indomptables et de nombreux autres sujets, notamment ses réflexions sur la transition vers le retour.

Entretien réalisé par Yolo Mangala, Bonjour, Idris Carlos Kameni.

Maintenant que vous avez 39 ans, vous avez décidé de raccrocher à nouveau vos gants.

Qu’est-ce que ça fait de revenir sur le terrain ?

Je me sens bien parce que je m’entraîne tous les jours.

Mais c’est vrai aussi que ce n’est pas la même chose que d’être sur le terrain.
C’était vraiment sympa de revenir sur le terrain.

La sensation était très bonne.

Ils reviennent en troisième division espagnole.

Pourquoi avoir relevé ce défi ?

Vous avez reçu une offre de catégorie supérieure dans un autre pays.
J’ai donné la priorité à ma famille à la suggestion d’Antequera.

En tant que joueur gratuit, j’attendais une meilleure offre.

En effet, le gardien du club voisin a été blessé.

Ils m’ont contacté et m’ont aidé.

Quels sont vos objectifs au club d’Antequera ?

Pour le moment, nous sommes ici jusqu’en janvier.

Comment les aider à avancer.

Le club occupe actuellement la quatrième place et est dans la zone des barrages pour la promotion en deuxième division.

Le club occupe actuellement la quatrième place et est dans la zone des barrages pour la promotion en deuxième division.

Les choses vont bien en ce moment.

Ils espèrent discuter de la prolongation en janvier.

nous verrons.

« Ne reviendra pas pour les jeunes » CAN démarre en janvier.

Est-ce que je rêve de rejoindre la liste des chansons de Rigoberto ?

Est-ce que je rêve encore de toutes les équipes pour lesquelles j’ai joué à cet âge ?

Je pense avoir passé suffisamment de temps avec ce choix.

Nous avons actuellement un très bon gardien dans cette sélection.
Ils sont jeunes et capables de travailler.

J’ai toujours dit que je n’agis en fonction de mes choix qu’en cas d’urgence de dernière minute.

Je ne souhaite cela à personne car nous parlons de blessures et d’échecs.

Je ne vais pas revenir aujourd’hui pour remplacer un jeune qui a besoin que l’équipe nationale avance.


Fabrice Ondoa joue peu en club. Vous avez peut-être une chance d’en faire partie…

Il ne s’agit pas d’être compétitif pour moi par rapport à mes jeunes frères. Je ne me compare pas à eux. Même si malheureusement, il ne joue pas en club, c’est du ressort du sélectionneur.

Il prend ses décisions en âme et conscience et pour le bien de la nation. Je ne serai pas appelé pour que l’un des deux manque à l’appel. Je ne viendrai qu’en cas d’urgence.

 Il prend ses décisions en âme et conscience et pour le bien de la nation. Je ne serai pas appelé pour que l’un des deux manque à l’appel. Je ne viendrai qu’en cas d’urgence.

Quand on dit le nom de Kameni, on pense aux JO de Sydney. Pouvez-vous revenir sur cette expérience exceptionnelle que vous avez vécu avec le groupe Cameroun ?

Ça prendrait plus d’une journée pour revenir dessus (rires). J’estime que ça restera une expérience à jamais gravée dans ma mémoire mais aussi celle du peuple camerounais et de tous les sportifs. Parce que, à 16 ans, faire partie de ce groupe et ramener la médaille d’or, c’est quelque chose à la base, inimaginable. On a écrit l’histoire et j’en suis fier.

« Nous, Camerounais, ne connaissons pas la figuration »

À 16 ans vous étiez au Havre. Quels souvenirs gardez-vous de ce passage au HAC ?

De très beaux souvenirs. Je suis toujours en contact avec certaines personnes au club mais aussi de la ville. J’ai une famille là-bas, la famille Lô. Boubacar Dembélé et tous ces gens de notre génération des moins de 15 ans. Je suis toujours en contact avec cette ville qui m’a beaucoup apporté. C’est ma 2ème ville. Je suis arrivé à 13 ans et j’ai passé 7 années de ma formation au Havre. Le HAC est à la base de tout.

Suivez-vous les performances du Havre ?

Oui, oui. Je regarde leurs matchs. J’ai vu qu’ils ont signé André Ayew à qui je souhaite bon vent dans cette équipe qui fait de très belles choses sans grandes stars et malgré les départs. Avec Mathieu (Bodmer) le directeur sportif et toute son équipe, le staff technique. On voit que les choses sont bien faites depuis quelques années et tout le mérite leur revient.

Revenons à l’équipe du Cameroun. Les voyez-vous aller loin dans cette coupe d’Afrique des nations ?

En tant que Lion et camerounais, je crois que cette équipe peut aller loin. Nous ne connaissons pas la figuration. Quand on part en compétition c’est pour y faire quelque chose. Le groupe tarde à trouver ses marques avec l’intégration de jeunes joueurs dans chaque stage. Mais je suis confiant et persuadé que mes jeunes frères vont faire une très bonne CAN.

La dernière fois que le Cameroun a été champion d’Afrique c’était en 2017. On a l’impression de l’extérieur que la mentalité a quelque peu changé dans le groupe Cameroun. Avez-vous la même perception ?

Vous pouvez avoir l’envie et être incapable de la réaliser sur le terrain. C’est vrai que le fighting spirit camerounais n’est plus vu comme dans le passé. Effectivement, avant ne serait-ce que dans le regard, la manière d’agir sur le terrain on sentait des joueurs enragés. C’est peut-être cela qui fait croire aux gens que ce n’est plus le même état d’esprit. Mais je vous le dis, les Lions quand ils vont quelque part, c’est pour gagner.

« La confiance que j’ai envers Rigo est très forte »

Il y a une nouvelle tendance en Afrique de mettre d’anciens internationaux à la tête des sélections. Le Maroc avec Regragui, Aliou Cissé au Sénégal, Rigobert Song chez vous. Avez-vous confiance en Song pour mener les Lions indomptables ?

Il y est depuis plus d’un an. Il ne s’agit même pas de confiance. Cette confiance que j’ai envers Rigo est très forte. On a passé 14 ans ensemble en sélection. C’est un grand frère pour moi. S’entourer de très belles personnes l’aidera à avancer. La confiance est là, il faut que les choses soient bien faites.

À votre époque on disait souvent de l’extérieur, que Samuel Eto’o faisait les listes. Qu’en est-il vraiment à l’intérieur ?

À l’intérieur du groupe, on en a toujours rigolé. Vous, de l’extérieur, vous avancez souvent des choses que nous-mêmes ignorions. Si c’était le cas, pourquoi donner un important salaire au sélectionneur ? Je ne comprends pas. Comme toutes les équipes on a souvent des leaders, qui peuvent avoir leur mot à dire sur certaines choses. Mais de là à dire que nous étions là pour faire des listes. Nous étions là plutôt pour faire gagner le pays.

Quel est ton meilleur souvenir avec les Lions indomptables ?

Je dirai la CAN 2002. J’étais remplaçant. Mais c’était une très belle aventure humaine. On est parti comme favori après avoir remporté la CAN au Nigeria deux ans plus tôt. Mais les conditions n’étaient pas faciles, on a fait une préparation au Burkina Faso où on a resserré les liens. Le logement, le transport n’étaient pas évidents mais on en a ressorti un groupe soudé qui voulait. Je suis fier d’avoir fait partie de cette épopée. Mais l’or olympique restera pour moi le plus beau des souvenirs en sélection.

Rendez-vous jeudi pour la seconde partie de notre entretien avec Carlos Idriss Kameni, qui évoquera notamment les débuts d’André Onana à Manchester United et le mandat de président de Samuel Eto’o.


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