Le gardien camerounais André Onana fait couler beaucoup d’encre en Afrique en raison de son arrivée tardive à la CAN 2023. Alors que Manchester United a tout fait pour le garder jusqu’au 15 janvier dernier, on apprend que le club anglais a dépensé une somme importante pour faciliter le deal avec le joueur de 27 ans.
Arrivé en Angleterre l’été dernier, André Onana n’imaginait sans doute pas autant de rebondissements autour de sa personne. Présenté en fanfare comme le gardien modèle dont Manchester United avait besoin pour pallier aux mauvaises performances de David De Gea, qui va finir par se faire remercier, le gardien camerounais ne convainc pas totalement. Plus ou moins convaincant en Premier League, il a énormément déçu en Ligue des Champions avec Manchester United. Entre-temps rappelé en sélection en vue de la CAN 2023, Onana va se faire distinguer avec une entente qui n’est pas du goût de tous.
L’accord particulier
En effet, alors que les clubs étaient censés libérer les joueurs convoqués pour la compétition au plus tard le 1er janvier dernier, Manchester United va garder André Onana jusqu’au 14 janvier, soit un jour après le début de la compétition et un jour avant l’entrée en compétition du Cameroun à la CAN 2023. D’après les informations, le club anglais qui souhaitait garder son gardien pour les deux matchs importants en début d’année a réussi à convaincre la FECAFOOT d’accepter un deal étonnant. Le deal était que l’ancien gardien de l’Inter Milan puisse jouer le match de Premier League contre Tottenham le dimanche 14 et jouer le lendemain avec le Cameroun en Côte d’Ivoire.
Pour y arriver, il fallait mettre en place un dispositif spécial pour faciliter un trajet rapide et confortable du portier de 27 ans, ce qui a été fait. Quelques heures après le match entre United et les Spurs, soldé par un nul de 2 partout, André Onana va voyager en jet privé toute la nuit et atterrir à Abidjan au petit matin. En raison des problèmes météorologiques, il n’a pas pu descendre directement à Yamoussoukro où est basé le groupe C du Cameroun à la CAN 2023.
La dépense particulière
Arrivé à quelques heures seulement du coup du match contre la Guinée, il ne va pas jouer ce premier match des Lions Indomptables du Cameroun malgré l’entente préétablie. Ce samedi, soit au lendemain du match contre le Sénégal où Onana a joué et encaissé 3 buts, le journal anglais The Athletic révèle le coût du voyage du gardien de Manchester United. D’après les informations du tabloïd, ce sont les Reds Devils qui ont proposé de prendre en charge le voyage express de leur gardien pour pouvoir le garder jusqu’à la veille du premier match de sa sélection nationale à la CAN.
« Le coût du vol (d’Onana) avec une société appelée VistaJet, était entre 12 000 et 20 000 dollars par heure passée dans les airs. Le coût final dépend du type d’adhésion et de l’avion sélectionné – un trajet d’environ huit heures signifie que United a payé un minimum de 100 000 dollars (environ 79 000 livres sterling) pour retenir Onana aussi longtemps que possible avant le début de la campagne du Cameroun à cette CAN« , révèle The Athletic. En francs CFA, il s’agit d’une bagatelle de 60 millions dépensés pour André Onana qui ne réussira finalement pas à garder sa cage vide contre Tottenham et ne jouera pas le premier match à la CAN 2023.
Finalement, le Cameroun n’est pas mieux qu’avec leur gardien vedette qui s’est fait dézinguer après la gifle reçue contre le Sénégal, comme le relaie Foot Mercato. Pour l’accord qui aura coûté beaucoup d’argent, le résultat espéré est décevant quand on sait que cette affaire a semé beaucoup de discorde et de polémique autour de la sélection nationale camerounaise qui ne va pas du tout bien. Pour Manchester United, il y avait l’occasion de faire sans Onana et de donner une grande chance au gardien remplaçant turc, arrivé lui aussi l’été dernier, qui attend son heure pour montrer de quoi il est capable.
Rendez-vous mardi prochain pour voir si Onana va faire mieux avec le Cameroun et continuer la compétition ou rentrera plus tôt que prévu à Manchester United.
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