Le patron de la FECAFOOT, Samuel Eto’o, refuse de céder aux pressions du Minsep au sujet du staff de Marc Brys à la tête de la sélection nationale camerounaise.
Le bras de fer entre la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), dirigée par Samuel Eto’o Fils, et le ministère des Sports et de l’Éducation physique (Minsep) ne cesse de s’intensifier. Alors que l’on croyait à une accalmie après les tensions des derniers mois, la réalité montre que les divergences sont loin d’être résolues.
Eto’o inflexible au sujet de Joachim Mununga
La dernière étincelle est survenue à la veille du match Cameroun vs Swaziland, comptant pour la 7ᵉ journée des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026. En effet, lors de la réunion préparatoire, le ministre Narcisse Mouelle Kombi avait clairement recommandé que Joachim Mununga, adjoint de Marc Brys, soit autorisé à s’asseoir sur le banc de touche. Une demande qui semblait logique, tant Mununga joue un rôle central dans la préparation de l’équipe nationale. Pourtant, une fois de plus, la Fécafoot a choisi l’affrontement plutôt que la conciliation.
Le jeudi 4 septembre, au lieu d’un geste d’apaisement attendu de la part de l’exécutif de Tsinga, c’est une fin de non-recevoir qui a été opposée. Mununga s’est retrouvé relégué dans les gradins, comme lors des précédentes rencontres. Une posture qui interroge, surtout après les déclarations de Marc Brys en conférence de presse avant le match contre l’Eswatini, où il avait exprimé le souhait de travailler avec son adjoint sur le banc.
Faute d’avoir Mununga à ses côtés, Brys a dû se contenter d’échanges avec le préparateur physique. Une situation qui illustre le malaise persistant entre les deux institutions. La Fécafoot, fidèle à sa ligne, refuse catégoriquement la présence de Mununga sur le banc, arguant que Marc Brys doit composer avec les adjoints nommés par elle-même.
L’atmosphère toujours déplorable autour des Lions
Ce bras de fer, qui dépasse le simple cadre technique, révèle une lutte d’influence plus profonde entre deux entités censées œuvrer pour le rayonnement du football camerounais. Les fans, eux, assistent impuissants à ce feuilleton qui semble loin d’avoir livré son dernier épisode. Mardi prochain, les Lions Indomptables défieront les Requins Bleus du Cap-Vert, actuellement leaders du groupe D avec 16 points.
Si le Cameroun veut se qualifier directement pour la prochaine messe mondiale du football, qui se jouera l’année prochaine, il faudra battre les Cap-Verdiens. Pour ce match, il est presque certain que Samuel Eto’o ne cèdera pas aux demandes du technicien belge au sujet de Mununga.
Si jamais les choses se passent mal pour les Lions Indomptables dans ces éliminatoires, les conséquences pourraient être lourdes pour tous les clans. Une chose est sûre : tant que les ego primeront sur l’intérêt national, le football camerounais restera prisonnier de ses querelles internes.
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