Alors que le Cameroun s’apprête à disputer son match décisif pour la qualification à la Coupe du monde 2026 face à l’Angola ce lundi, Marc Brys a une nouvelle fois dénoncé l’environnement tendu entourant les Lions Indomptables. Le sélectionneur belge estime que les tensions internes et les interférences ont lourdement pesé sur le parcours de son équipe.
En conférence de presse de veille de match, Brys n’a pas mâché ses mots :

« Moi, je sais qui je veux. Je donne toujours les noms sur le banc. Selon la FIFA, c’est le coach principal qui décide en priorité qui doit être sur le banc. C’est très clair. Dans certains groupes, ce n’est pas respecté. Ils préfèrent que le Cameroun rencontre des difficultés (…) L’organisation autour de nous agit toujours pour perturber, saboter les choses. Si tout avait été normal, nous serions déjà qualifiés. »
Un tacle à peine voilé à la Fécafoot de Samuel Eto’o, avec qui les relations restent tendues depuis la nomination de Brys par le ministère des Sports. Selon lui, les désaccords institutionnels et les problèmes d’organisation ont freiné les performances des Lions tout au long de cette campagne de qualification.
[totalpoll id= »812288″]Des circonstances atténuantes… mais pas des excuses
Il est vrai que le contexte a pesé sur le parcours camerounais. Le match nul contre l’Eswatini (0-0) en mars dernier, marqué par des conditions de voyage chaotiques, a coûté deux points précieux. Plus largement, les luttes internes et la crise de confiance au sein de la fédération minent la sérénité du groupe depuis plus d’un an.
Pourtant, certains observateurs rappellent que personne n’a obligé Marc Brys à rester malgré ces difficultés. Le technicien connaissait les conditions de son arrivée, et cette sortie médiatique pourrait aussi être perçue comme une manière de se décharger après la défaite au Cap-Vert (0-1).
Le Cameroun n’a cependant pas dit son dernier mot. Une victoire contre l’Angola pourrait encore lui ouvrir la voie vers le Mondial ou les barrages. Mais cette polémique souligne un problème plus profond : le déséquilibre chronique entre fédérations et ministères sur le continent, un mal structurel qui continue de fragiliser les sélections africaines.
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