Bien que les transferts inattendus soient devenus monnaie courante dans le monde du football, certains continuent de surprendre.
L’un des exemples les plus marquants est celui de Didier Drogba, qui, en 2012, après avoir mené Chelsea à la victoire en Ligue des champions, a fait le choix surprenant de signer au Shanghai Shenhua en Chine. Une décision qui, à posteriori, semble avoir mal tourné.

La carrière de Didier Drogba a été marquée par des choix originaux. Après avoir fait ses armes en France et rejoint Chelsea en 2004, l’Ivoirien a pris une tournure inattendue en 2012. Quelques jours après son but décisif en finale de la Ligue des champions, il signait en Chine, au Shanghai Shenhua.
Arrivé avec un salaire colossal d’environ un million d’euros par mois, le plaçant parmi les joueurs les mieux payés au monde à l’époque, Drogba a pourtant assuré que l’argent n’était pas la motivation principale. Dans les interviews de l’époque, il affirmait vouloir relever un « grand challenge ». Il expliquait : « La Chine est un grand pays de sport, et c’est un défi à mes yeux. Ce serait plus facile de partir en Europe, mais j’ai choisi la Chine pour ce défi. »
De son côté, le président du Shanghai Shenhua, le milliardaire Zhu Jun, a clairement expliqué qu’il avait fait venir Drogba pour « élever » le niveau du football en Chine. Selon lui, « En Chine, les gens ne savent pas ce qu’est un football organisé, et ils ne vont pas m’écouter. J’ai donc amené une star pour leur montrer. »
Le projet semblait prometteur, mais la réalité s’est avérée moins glorieuse. Si Drogba a marqué un doublé lors de son premier match, ses performances par la suite ont été plus discrètes. La situation a dégénéré début 2013, lorsqu’un conflit majeur a éclaté entre la direction du club et Zhu Jun, menaçant de ne plus payer les salaires des joueurs étrangers, dont Drogba et Nicolas Anelka. Les contrats ont été rompus, et après seulement six mois de présence, contre deux ans et demi initialement prévus, Drogba a quitté le club.
Après cette expérience décevante, bien que symbolique de la volonté de la Chine de développer le football avec des investissements massifs, Drogba a poursuivi sa carrière en nomade. Il a rejoint Galatasaray, où il a marqué 15 buts en 37 matchs, avant de revenir une saison à Chelsea. Puis il a joué au Canada avec l’Impact de Montréal et aux États-Unis avec Phoenix. Un parcours définitivement atypique.
Pour certains joueurs qui ont rejoint la Chine dans l’espoir de toucher une fortune, l’expérience s’est révélée plus ou moins réussie. Tandis que des joueurs comme Oscar ont trouvé un équilibre au sein du championnat chinois, Drogba fait partie de ceux dont l’aventure a tourné court.
Laisser un commentaire