Alors que la CAN 2023 est entrée dans l’histoire depuis le 11 février dernier, elle continue de faire parler. Dans un entretien avec le site de la FIFA, le talentueux joueur de Brest, Kamory Doumbia est revenu sur le match Côte d’Ivoire – Mali en quart de finale. De façon sincère, le joueur malien qui disputait sa première CAN a évoqué la raison de leur élimination.
Ce fut un match iconique qui va rester dans les annales de la compétition. Pour tous les amateurs du ballon rond, le duel des quarts de finale entre les Éléphants de la Côte d’Ivoire et les Aigles du Mali a été un match très intéressant avec d’incroyables phases de rebondissements. Considérée comme l’une des plus belles équipes lors de ce tournoi, l’équipe nationale malienne, menée par Eric Chelle s’est sabordée toute seule contre le pays organisateur dans les dernières minutes de la rencontre alors qu’elle avait tous les ingrédients pour passer. Titulaire durant cette rencontre, Kamory Doumbia (21 ans) n’a rien pu faire pour empêcher la débâcle de son équipe.
International avec le Mali (17 sélections) depuis 2022, le jeune joueur né à Bamako faisait partie des joueurs en vue lors de cette compétition à cause de ses performances exceptionnelles avec Brest (en Ligue 1). Sur la pelouse pendant les 90 minutes lors du match contre les Ivoiriens d’Emerse Fae, Kamory Doumbia a vécu l’enfer du stade. Contre le pays organisateur, poussé par tout le stade, le milieu offensif et ses partenaires ont perdu les pédales dans les vingt dernières minutes de la partie alors qu’ils menaient au score et étaient en supériorité numérique.
Les franches confessions de Kamory Doumbia
Si le sélectionneur malien, Eric Chelle, qui a versé des larmes au bord de la pelouse après la défaite de son équipe, a estimé que l’attaquant ivoirien, Sebastien Haller est celui qui a fait basculer le match, Kamory Doumbia, lui, pense aux supporters ivoiriens. Très chauds à partir des huitièmes de finale (contre le Sénégal), les Ivoiriens ont tout mis en œuvre pour rendre les stades incandescents pour leurs adversaires. Dans un entretien avec le site officiel de la FIFA, le joueur malien de 21 ans a témoigné de ce qu’ils ont vécu ce 3 février au Stade Olympique Alassane Ouattara.
« Cette défaite a été très difficile à digérer car nous avions d’autres objectifs pour cette CAN et nous ne les avons pas atteints… On était attendus par le peuple et les observateurs après ce qu’on avait montré pendant les éliminatoires. Malheureusement de nombreux joueurs n’ont pas pu prendre part à cette compétition. Je pense à Abdoulaye Doucouré, El Bilal Touré ou encore Ibrahima Koné. Cependant, nous avons répondu présents, en phase de groupes et en huitièmes de finale face à une très belle équipe du Burkina Faso (2-1), » a-t-il d’abord avancé avant de souligner l’apport majeur du public.
« Cette ambiance nous a perturbés et on a fini par craquer »
« Contre la Côte d’Ivoire, nous avons bien maîtrisé le match, mais pas jusqu’au bout, il faut le reconnaître. Le public a joué un grand rôle, ce jour-là, cette ambiance nous a perturbés et on a fini par craquer. La principale leçon que j’ai retenue est qu’un match, c’est 90 minutes plus le temps additionnel, ou 120 minutes plus le temps additionnel. Il faut rester concentré jusqu’au bout. Une chose est sûre : on ne retombera plus jamais dans ce piège. »
C’est réel et c’est une vérité incontestable, le sacre des Éléphants de la Côte d’Ivoire lors de la dernière Coupe d’Afrique des Nations est à mettre au crédit des supporters. Moribonds lors des phases de groupes, le public ivoirien a pris les choses en main après la qualification inespérée pour les huitièmes de finale… Si Emerse Fae et son staff technique ont réalisé un excellent travail, le soutien de tout le peuple a été plus que décisif. Le Sénégal, la RDC et le Nigeria en témoignent également.
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