La Côte d’Ivoire peut encore accueillir des binationaux après la belle victoire à la CAN 2023. Dans une interview avec le journal L’Équipe, Tiémoué Bakayoko, ancien joueur de Chelsea (une sélection avec les Bleus de France dirigés par Didier Deschamps), ne cache pas ses regrets sur sa carrière internationale.
Yahia Fofana, Sebastien Haller, Seko Fofana… nombreux sont ces joueurs français à avoir finalement opté pour l’équipe nationale de la Côte d’Ivoire. Lors de la dernière Coupe d’Afrique des Nations, ces derniers ont été splendides et recueillent aujourd’hui des hommages après le sacre dimanche dernier contre le Nigeria. Après cette belle compétition qui a attiré plus de 2 milliards de spectateurs, les yeux du monde sont tournés vers l’Afrique, et des sélections devraient enregistrer de nouveaux renforts. En France, où Didier Deschamps a laissé de nombreux joueurs africains sur le carreau, ils sont nombreux à penser au continent africain. C’est le cas du milieu de terrain de Lorient, Tiémoué Bakayoko (29 ans), qui évoque son pays d’origine, la Côte d’Ivoire.
La situation complexe de Bakayoko
Dans un entretien avec le journal L’Équipe, l’ancien joueur des Blues de Chelsea (2017-2023) a évoqué sa situation avec l’équipe de France, où il a été convoqué une fois (en 2017). « J’avais la boule au ventre », a confié Tiémoué Bakayoko quand il avait reçu sa première convocation chez les Bleus. « Quand on a une double nationalité, vous ne vous rendez pas compte combien c’est hyper difficile de choisir« , explique le milieu de terrain de Lorient. « Entre le moment où Didier Deschamps m’a appelé et celui où j’ai dit oui, je n’ai pas mangé pendant deux jours, j’avais la boule au ventre.«
En 2017, l’ancien de l’AC Milan a confié qu’il était plus proche des Éléphants de la Côte d’Ivoire, qu’il va finalement abandonner pour répondre à l’appel de Didier Deschamps. Lors de cette convocation, Tiémoué Bakayoko va jouer son seul et unique match avec les Bleus le 28 mars 2017 lors d’une défaite 2-0 face à l’Espagne en match amical. Il était fautif sur l’un des deux buts encaissés par l’équipe de France, ce qui ne l’empêchera pas de revenir en sélection française et de viser la tunique bleue lors de la Coupe du Monde 2018.
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Le clin d’œil à la Côte d’Ivoire
Aujourd’hui loin de Clairefontaine, le joueur de 29 ans estime qu’il peut encore jouer pour la Côte d’Ivoire. « Je ne suis pas tout à fait international, car je n’ai qu’une sélection. À Chelsea, j’ai été déçu de ne pas y retourner. La France est championne du monde, et il y a un regret de ne pas l’avoir été. J’y ai cru, mais il y a tellement de joueurs de qualité en France. Tu attends, tu bosses et tu acceptes. Quand je suis appelé, je me sens plus proche de la Côte d’Ivoire, même si les Bleus restent le rêve ultime », juge Tiémoué Bakayoko avant d’évoquer les Éléphants.
« D’une certaine manière, si je devais maintenant jouer pour la Côte d’Ivoire, j’aurais l’impression de me désavouer. Mais j’ai un peu évolué, je ne dis pas non, je ne dis pas oui… »
Le message est passé. Emerse Fae et la FIF sont désormais avertis sur la possibilité de rapatrier un compatriote « égaré » en France. Mais la situation de Bakayoko ne lui laisse plus beaucoup de chance pour changer de nationalité sportive et revenir chez les Éléphants. À 29 ans, le milieu de terrain a un âge avancé. Actuellement, la Côte d’Ivoire a beaucoup de jeunes joueurs talentueux à ce poste et attendent de prouver leurs qualités lors des prochaines échéances continentales. Pour Bakayoko, la carrière internationale est sans doute terminée sur cette fausse note avec l’équipe de France.
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