L’ancien international sénégalais Mamadou Niang a confirmé que Samuel Eto’o se trouve limité dans l’exercice de ses fonctions à la tête de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot).
Bien que la tension entre le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, et le sélectionneur Marc Brys d’une part, et Samuel Eto’o de l’autre, se soit quelque peu apaisée au Cameroun, elle reste fragile. En effet, elle pourrait rapidement ressurgir, car les Lions indomptables s’apprêtent à affronter le Kenya à deux reprises en octobre. Chaque rencontre semble désormais alimenter la crise profonde qui secoue le football camerounais.
Lors de son passage dans l’émission J-1 sur Canal + Sport, Mamadou Niang, ancien attaquant de l’Olympique de Marseille et international sénégalais, a partagé son avis sur le conflit actuel opposant Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), au ministre des Sports du Cameroun, Narcisse Mouelle Kombi. Selon Niang, Samuel Eto’o, malgré ses efforts pour redynamiser le football camerounais, est constamment freiné dans l’exercice de son mandat. Il estime que les obstacles, principalement dus aux tensions politiques et institutionnelles, empêchent l’ex-légende du football de mener à bien ses projets et de mettre en œuvre sa vision pour l’avenir du football camerounais.
Mamadou Niang a souligné que Samuel Eto’o fait face à une pression énorme, non seulement à cause des attentes des fans et des instances locales, mais aussi en raison des relations souvent tendues entre la Fecafoot et le ministère des Sports. Cette situation a donné lieu à un véritable bras de fer entre les deux parties, créant une atmosphère de tension autour de la gestion du football au Cameroun.
Niang a notamment insisté sur le fait qu’Eto’o, en tant qu’ancien joueur au palmarès impressionnant et désormais dirigeant, possède les compétences nécessaires pour améliorer la gestion du football camerounais. Cependant, il semble que les querelles internes et les ingérences extérieures limitent considérablement sa marge de manœuvre, le privant ainsi de la possibilité de mettre en place ses réformes.
Alors que la situation s’est légèrement apaisée ces derniers temps, notamment après des discussions entre les différents acteurs, Mamadou Niang a averti que ces tensions pourraient rapidement refaire surface. Le mois d’octobre sera un moment crucial pour Eto’o et la Fecafoot, avec deux rencontres importantes des Lions Indomptables contre le Kenya. Chaque match pourrait devenir un nouvel enjeu dans cette crise qui agite le football camerounais, exacerbant les divisions entre les institutions et mettant encore plus de pression sur Samuel Eto’o dans l’exercice de son mandat.
« Du moment où il a été élu président de la Fecafoot, on doit le laisser travailler. Il est là pour essayer de changer les choses et faire évoluer le football camerounais dans un premier temps mais aussi le football africain. Même si on connaît qu’en Afrique c’est l’Etat qui paye souvent les joueurs, mais on a mis un président de la Fédération en place, il faut le laisser travailler le temps de son mandat, et après on fera les comptes à la fin. Aujourd’hui on le laisse pas travailler, on est là chaque fois entrain de lui mettre les bâtons dans les roues et ce n’est pas évident pour lui, » confie l’ex attaquant sénégalais de l’OM.
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