Après le décès d’Aaron Boupendza, Mario Lemina brise le silence et accuse des proches. Dans un message poignant, l’international gabonais laisse entendre que le drame aurait pu être évité. L’heure est à la colère et aux questions non résolues.
Aaron Boupendza n’avait que 28 ans. Son décès brutal, confirmé mercredi, a provoqué une onde de choc au Gabon et dans le monde du football africain. L’attaquant, passé notamment par Hatayspor, les Girondins de Bordeaux ou encore le FC Cincinnati, aurait chuté du 11ᵉ étage de sa résidence en Chine, où il évoluait depuis janvier avec le Zhejiang FC. Une enquête éclair des autorités locales a conclu à un accident. Un verdict que beaucoup refusent d’accepter.
La grosse colère de Mario Lemina en colère
Dans un message publié en story Instagram, Mario Lemina n’a pas cherché à cacher sa douleur… ni sa colère. Très affecté par la mort de son ancien coéquipier en sélection, le milieu de terrain gabonais a pointé du doigt des proches de Boupendza, sans citer de noms.
« Ces mêmes personnes qui se disaient frères, amis ou autres… j’espère qu’ils iront au moins demander pardon à ses parents. », peut-on lire. Lemina évoque des conseils douteux, des fausses amitiés, des choix visiblement influencés par un entourage malveillant. Il parle d’un Aaron joyeux, talentueux, au cœur pur, victime d’un engrenage dans lequel certains auraient leur part de responsabilité.
Dès l’annonce de la mort de Boupendza, les doutes ont fusé. Très vite, des rumeurs ont émergé. Une dispute avec son frère, une chute suspecte, un contexte flou. Les autorités chinoises ont pourtant rapidement classé l’affaire. Pour les Gabonais, c’est trop simple. Beaucoup estiment qu’il reste des zones d’ombre, que la vérité n’a pas été dite.
Le témoignage de Mario Lemina vient amplifier ce malaise. Ses mots résonnent comme un appel à la justice, mais aussi comme un coup de projecteur sur les dérives qui entourent parfois les joueurs africains à l’étranger. Pressions, entourage malsain, solitude.
Une génération marquée, une nation endeuillée
Lemina n’est pas le seul à avoir réagi. Plusieurs anciens coéquipiers de Boupendza, des figures du football gabonais, ont partagé leur peine. Pierre-Emerick Aubameyang, Didier Ndong, Denis Bouanga… tous se disent bouleversés. Car Boupendza, c’était plus qu’un buteur, c’était un symbole de cette génération gabonaise pleine d’espoir, souvent éparpillée mais toujours unie dans la douleur.
Le silence ne tient plus. La pression s’intensifie. Les appels à une enquête indépendante se multiplient, tandis que les autorités gabonaises restent étonnamment silencieuses. Lemina, lui, a ouvert une brèche. Il a dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas : la vérité sur la mort de Boupendza reste à faire.
Le message de Mario Lemina se termine par une prière : « Qu’Allah apaise le cœur de sa famille, et de ceux qui lui voulaient vraiment du bien. »
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