Sur l’émission « Talent d’Afrique, » Nabil Djellit a évoqué l’influence croissante des ministères dans les décisions liées au football, au détriment des fédérations sportives, en prenant le Sénégal comme exemple.
Selon Nabil Djellit, les fédérations sportives africaines ne peuvent prétendre à une véritable autonomie tant qu’elles restent sous la tutelle financière des ministères. Cette dépendance empêche les fédérations de prendre des décisions libres et indépendantes, car les financeurs, notamment les États et les ministères, exercent une influence décisive sur leurs orientations.
Djellit, journaliste algérien bien connu, a illustré cette situation avec l’exemple du Cameroun, où les instances sportives rencontrent des difficultés similaires à celles du Sénégal. Il a expliqué que tant que les fédérations ne développent pas leur propre modèle économique, elles seront toujours soumises à la volonté de ceux qui financent leurs activités.
Pour lui, la solution réside dans la « décolonisation financière » des fédérations. En d’autres termes, il s’agit de s’affranchir de la dépendance financière vis-à-vis des ministères et de créer des mécanismes de financement autonomes. Cela permettrait aux fédérations d’avoir une plus grande marge de manœuvre dans leurs décisions et d’échapper aux pressions externes. Le consultant de Canal Plus a souligné que ce phénomène ne se limite pas à l’Afrique : « On sait très bien qui finance, ce sont les États, les ministères, et les ingérences existent partout, pas seulement en Afrique. Partout, celui qui paye décide ». Par cette remarque, Djellit met en lumière un enjeu universel qui touche les fédérations sportives au-delà des frontières africaines.
Ainsi, la clé de l’indépendance repose, selon lui, sur une réorganisation structurelle des fédérations, qui doivent se doter de stratégies économiques viables pour réduire leur dépendance aux fonds publics. Cela leur offrirait une meilleure stabilité et une plus grande liberté dans la gestion de leurs projets sportifs, tout en les protégeant des ingérences politiques qui peuvent freiner leur développement.
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