La situation devient de plus en plus tendue autour du football malien et de l’équipe nationale.
En raison des récents problèmes logistiques rencontrés le mois dernier pour se rendre en Afrique du Sud afin d’affronter Madagascar (0-0) dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, les joueurs internationaux maliens avaient publié un communiqué menaçant de se retirer si la situation ne s’améliorait pas.
En réponse, la Fédération malienne de football (Femafoot) a suspendu provisoirement le capitaine Hamari Traoré, considéré comme le meneur de cette protestation, pour ne pas s’être présenté sous 48 heures à une convocation de l’instance pour des “demandes d’explications”.
La réaction des Aigles ne s’est pas fait attendre et elle est ferme. Via un communiqué partagé sur les réseaux sociaux, notamment par le défenseur central de Montpellier Kiki Kouyaté, les internationaux maliens ont annoncé leur retrait de la sélection avec effet immédiat, en solidarité avec leur capitaine.
Solidarité avec Hamari Traoré
“Suite à la décision N-051 de la Fédération malienne de football, portant sur la suspension à titre conservatoire du capitaine de l’équipe nationale, Hamari Traoré, nous, le collectif des joueurs de l’équipe nationale, notifions que toutes les décisions précédentes ont été prises par l’ensemble des joueurs et non par la personne de Hamari Traoré. Au vu de cette clarification, nous informons la fédération que nous, les joueurs, nous nous retirons de la sélection nationale jusqu’à la levée de sa suspension“, a indiqué le groupe.
Le Mali doit affronter le Mozambique (2 septembre) et se rendre en Eswatini (10 septembre) dans moins de deux mois pour les deux premières journées des éliminatoires de la CAN 2025. Les Aigles ont donc décidé de mettre la pression pour obtenir la levée de la suspension de leur capitaine.
En attendant un éventuel apaisement, les supporters peuvent craindre le pire : si rien n’évolue, le Mali pourrait se présenter à ces deux matchs avec une équipe B. À noter que la sélection U23, qui participera aux Jeux Olympiques de Paris 2024 à partir du 24 juillet, n’est a priori pas concernée par ce boycott. Cependant, si le mouvement s’étend à tous les internationaux maliens, la situation pourrait devenir encore plus critique pour une Femafoot déjà sous pression.
Laisser un commentaire