Lamine Yamal a fait le choix de l’Espagne. Un choix fort, assumé, et surtout respecté par ceux qui auraient aimé le voir défendre d’autres couleurs. Parmi eux, Walid Regragui, sélectionneur du Maroc, qui s’est exprimé cette semaine sur les coulisses de son approche auprès du jeune prodige du Barça.
Invité sur le plateau d’El Chiringuito, le technicien marocain, Walid Regragui a évoqué avec franchise les discussions tenues à l’époque avec le clan Yamal. Car oui, le Maroc a tout tenté.
Regragui ne cache rien. Il a parlé au joueur, à sa famille, à ses représentants. Il a présenté un projet ambitieux, concret, centré sur les grandes échéances à venir : la CAN 2025 organisée au Maroc, la Coupe du monde 2030. L’accueil réservé par tout un peuple. L’amour, aussi.
« Nous avons parlé avec lui, sa famille et son avocat. Nous avons tout essayé en lui présentant le projet… J’ai échangé directement avec Lamine. », a-t-il dit.Pas de forcing, mais une main tendue. Une envie réelle de l’intégrer aux Lions de l’Atlas. Et surtout, beaucoup de respect.
Lamine Yamal, de son côté, n’a pas joué la montre. Il a écouté. Il a réfléchi. Et il a répondu. Avec maturité. « Deux ou trois jours plus tard, il m’a appelé avec respect et il m’a dit : ‘Coach, merci pour l’amour, mais je vais choisir l’Espagne. Je me sens espagnol et je joue pour l’Espagne depuis mon enfance.’ »
Des mots simples, mais forts. À seulement 17 ans, le joueur du Barça a su faire un choix en accord avec son parcours. Né à Esplugues de Llobregat, formé à La Masia, il a grandi dans les sélections espagnoles. Le lien était déjà construit.
Regragui salue un talent générationnel
Loin d’être amer, Regragui salue le joueur, son talent et son honnêteté. « Lamine est une star générationnelle, ce qu’il fait à son âge est incroyable. Nous avons essayé de le faire jouer pour le Maroc, mais il a choisi l’Espagne et nous lui souhaitons bonne chance. »
Pas de rancœur, mais de l’admiration. Et une pointe de regret, forcément. Car avec Yamal dans ses rangs, le Maroc aurait pu se projeter sur la prochaine décennie avec une arme offensive redoutable.
Dans cette histoire, aucun bruit de couloir. Aucun chantage, aucune tension. Juste un échange franc, humain, entre un sélectionneur passionné et un jeune joueur au talent immense. Regragui a tenté. Yamal a décliné. Et chacun repart avec le respect de l’autre. Un exemple à suivre dans un football souvent marqué par les tiraillements entre sélections. Ici, le dialogue a prévalu. Et c’est tout à l’honneur des deux camps.
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