À la recherche d’un nouveau défi, l’entraîneur Abdeslam Ouaddou a soumis sa candidature pour devenir le sélectionneur du Sénégal, comme il l’a révélé lors de cet entretien exclusif.
Ancien international marocain, Ouaddou a entamé sa carrière d’entraîneur en 2020, en tant que membre du staff technique de l’équipe d’Algérie dirigée par Djamel Belmadi. Par la suite, il a pris son envol, occupant des postes d’entraîneur principal au MC Oujda au Maroc, au Loto PFC au Bénin, et plus récemment à l’AS Vita Club.

Malgré un succès en Coupe de RD Congo, le coach de 45 ans a décidé de démissionner en septembre, frustré par les problèmes logistiques qui, selon lui, ralentissent l’ASV et transforment ce grand club en une « coquille vide ». Aujourd’hui, Ouaddou est à la recherche d’une nouvelle opportunité :
« Je suis actuellement avec ma famille pour me reposer un peu, car tout cela est très énergivore. Je négocie encore avec l’AS Vita Club pour être libéré et repartir sur un projet ambitieux sur le continent, afin de partager mon expérience. Mon objectif est de trouver un projet bien structuré, pour remporter des titres et guider une équipe vers le succès. »

Après avoir uniquement dirigé des clubs en tant qu’entraîneur principal, Ouaddou ne ferme pas la porte à l’idée de devenir sélectionneur :
« Bien sûr que je suis intéressé par une sélection africaine ambitieuse, un projet qui a du potentiel. Le football africain a énormément évolué, comme on a pu le voir lors de la dernière Coupe d’Afrique des Nations. C’est un rôle qui m’attire, étant profondément africain dans l’âme. J’ai beaucoup voyagé à travers ce continent et j’ai été international pendant 14 ans. »
« Je fais partie aujourd’hui des entraîneurs les plus diplômés en Afrique. »
Alors que le Sénégal cherche à remplacer Aliou Cissé, Abdeslam Ouaddou a exprimé son intérêt pour le poste de sélectionneur des Lions :
« Le Sénégal est un pays de football, un pays frère, très proche du Maroc. C’est un pays qui m’intéresserait, bien sûr. Mais il compte de nombreux techniciens de haut niveau capables de succéder à Aliou. D’ailleurs, j’en profite pour féliciter mon ami et frère Aliou Cissé pour l’excellent travail qu’il a accompli avec les Lions du Sénégal. Il fait partie des pionniers, de ces techniciens africains qui ont prouvé que l’expertise locale peut être valorisée. Belmadi et lui ont montré la voie, et je voulais rendre hommage à ce grand monsieur du football africain. »
Face aux critiques éventuelles sur son expérience limitée en tant qu’entraîneur principal, Ouaddou a souligné ses qualifications :
« J’ai arrêté ma carrière en 2014 et, depuis, j’ai consacré près de dix ans à obtenir tous mes diplômes : l’UEFA B, A, DS, ainsi qu’un master en management de club professionnel. Aujourd’hui, avec modestie, je fais partie des entraîneurs les plus diplômés en Afrique. (…) Je connais bien l’Afrique subsaharienne, ayant entraîné pendant cinq ans sur ce continent. J’aime mon continent et je suis ouvert à tout projet ambitieux et sérieux !«
Malheureusement pour l’ancien défenseur, obtenir le poste de sélectionneur du Sénégal semble compliqué, car la priorité, voire l’exclusivité, sera accordée aux entraîneurs nationaux. C’est ce qu’a précisé Augustin Senghor, le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), dans un entretien avec nos équipes.
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